La femme-maire de la commune de Pèrèrè, Mariétou Tamba vient simplement de démontrer aux conseillers frondeurs qu’elle bénéficie toujours de la confiance de ses adminis-trés pour poursuivre la marche vers le développement des collectivités locales. La crise de confiance s’étant installée, neuf conseillers frondeurs ont déposé une motion de des-titution lundi, 16 octobre 2017 pour exiger la convocation d’une séance pour le vote de défiance. Mais à l’issue du vote de défiance qui s’est déroulé hier, jeudi, 23 novembre 2017, MariétouTamba a été confortée dans son siège de maire de la commune de Pèrèrè…
Six conseillers pour et six conseillers contre ! Tel est le verdict du vote de défiance demandé par neuf conseillers communaux. Mariétou Tamba demeure donc maire de la commune de Pèrèrè, les conseillers frondeurs n’ayant pas obtenu la majorité des suffrages. Elle devient le premier maire à résister au vent de destitution qui souffle sur le Bénin depuis l’avènement de la Rupture. Jointe au téléphone, elle a dit toute sa joie avant de témoigner sa gratitude aux populations, sages de Pèrèrè, les sages ainsi que tout le conseil communal car, selon ses propos, l’enjeu commun reste le développement de la commune. Elle a également reconnu le rôle joué et l’appui de la presse, des organisations de la société civile. Alors qu’elle venait de donner vie à son bébé, le maire Mariétou Tamba s’était vue accusée de ne pas résider dans la commune de Pèrèrè depuis son installation en juillet 2015 tout en percevant illégalement des primes et indemnités y afférentes. Ce qui n’est pas fondé d’après MariétouTamba, l’autorité communale qui avait confié qu’elle était en congé de maternité et que cela ne l’a pas éloigné de ses administrés et des réalités qu’ils vivent. Les conseillers signataires de la motion accusaient également le maire de se réfugier derrière une gestion hasardeuse, solitaire et opaque des affaires communales. Ici encore, la première autorité de Pèrèrè ne comprend pas l’origine du reproche et estime que cela est insensé. Le comble est que ces derniers ont reconnu que les assises du Conseil communal se tiennent conformément aux lois sur la décentralisation. Ce qui suppose donc que le Conseil a l’opportunité de se prononcer sur la gestion des affaires communales et d’y participer. C’est alors une aberration de traiter un Conseil communal auquel on appartient de Conseil sans boussole. Des accusations relatives à des décisions prises unilatéralement, à celles liées au bradage des parcelles loties dans la ville de Pèrèrè, l’autorité communale, MariétouTamba ne semble pas surprise de cette machination visant simplement à lui chiper son fauteuil. Mais elle vient de se maintenir et devra poursuivre ses œuvres pour le mieux-vivre et le bien-être de ses administrés.
Aziz BADAROU