La grande salle d’audience de la Cour d’appel de Cotonou était restée trop exigüe, hier, jeudi 23 novembre 2017, pour abriter la cérémonie de prestation de serment de cinq (5) jeunes avocats dont, Me Agbégnon Emmanuel Pierre Mèhoué. Après l’obtention d’une Maitrise en Droit des affaires et carrière judiciaire en 2009, du Diplôme d’étude supérieur spécialisé (DESS), du Diplôme de certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) en 2015 puis, un stage réussi avec brio sous la supervision de l’avocat, Me Philibert Béhanzin, le nouvel avocat a promis d’exercer son ministère conformément aux règles de son ordre. « Je jure en tant qu’avocat d’exercer ma profession avec honneur, indépendance, probité, délicatesse, loyauté et dignité dans le respect des règles de mon ordre », exclame-t-il, devant la cour présidée par Me Honoré Gbodogbé Aloakinnou, et plusieurs avocats. Dans la lecture de son réquisitoire, le Ministère public, représenté par le Procureur Général, Me Emmanuel Opita, a rassuré la cour, les avocats et l’assistance de la légalité de l’acte en respect aux exigences prévues pour devenir avocat. Après lecture de leur parcours universitaire justifiant un niveau de master 2 en droit, le Procureur de la République a rappelé aux impétrants, tout le sens que revêt la prestation de serment qui fait appel à la recommandation stricte des règles régissant le métier d’avocat. Ce à quoi il les a conviés pour une réussite de leur carrière. Les mêmes conseils sont aussi venus de Me Bilikiss Assani, représentant la Chambre nationale des notaires puis, du président intérimaire de la Cour d’appel de Cotonou, Me Honoré Gbodogbé Aloakinnou. Tout en s’engageant à conduire leurs pas et faire d’eux de dignes avocats, le président de la Cour d’appel a exhorté les 5 récipiendaires à ne transgresser aucune règle relative à l’honneur, la délicatesse qui caractérise l’avocat estimable, et à cultiver les grandes qualités pour être des avocats respectés. « Vous entrez dans une famille qui a des traditions et vous devez observer scrupuleusement tous les déboires que vous imposent les règles traditionnelles envers vos confrères, les magistrats, les auxiliaires de justice et vos clients. Vous devez cultiver l’humilité qui vous impose de remettre en cause vos connaissances pour mieux avancer », ajoute-t-il, avant de les convier à la défense des libertés individuelles, la défense des droits de l’Homme, des citoyens qui sont d’actualité.
Rastel DAN