Léhady Soglo s’est confié à la presse près de quatre (04) mois après son expulsion de la présidence du Conseil municipal de Cotonou. Léhady Soglo qui désigne Patrice Talon comme l’auteur de ses malheurs, a souligné n’avoir jusque-là pas encore reçu la notification de sa révocation.
Le gouvernement n’a pas encore officiellement informé Léhady Soglo de sa révocation de la tête de mairie de Cotonou. Répondant à la question le week-end écoulé sur la télévision française Tv5, il a laissé entendre : «Je n’ai été notifié de rien». A en croire sa déclaration, le gouvernement de la Rupture qui s’est toujours distingué par la violation des textes, n’a pas cru devoir respecter cette obligation pourtant légale et fondamentale. Depuis avril 2016, la gouvernance des affaires publiques est faite de mépris, de violations systématiques des lois et de la Constitution. Si la déclaration de Léhady Soglo est fondée, ce sera alors une énième faute commise par le gouvernement de Patrice Talon dans une procédure de révocation caractérisée par l’arbitraire. Depuis le 02 août 2017, date de ladite révocation, le gouvernement n’a pas daigné saisir officiellement Léhady Soglo parce que visiblement, l’objectif était atteint. Il fallait mettre au pas les autorités de la première ville du Bénin coûte que coûte. Lors de son interview, l’ancien Maire de Cotonou a montré que c’est sa personne qui était visée. « Je suis victime d’un acharnement de la part du régime dit de la Rupture ». Pour lui, il n’y a aucun doute sur la personne responsable de cette campagne de déstabilisation : « J’ai été tour à tour destitué de la tête de ma formation politique (Renaissance du Bénin, Ndlr) et révoqué de la Mairie de Cotonou. Et ce, par la même main invisible qui a télécommandé les opérations. Je veux parler du président de la République, M. Patrice Talon ». Léhady Soglo dénoncera également le plan conçu pour affaiblir et terroriser les voix discordantes. «Aujourd’hui tout est mis en œuvre pour bâillonner tous ceux qui sont perçus comme des opposants», a-t-il déclaré. Il a poursuivi : «Ce qui caractérise la gouvernance de M. Talon, c’est l’absence de dialogue. C’est aussi l’absence de résultats». Léhady Soglo a par ailleurs fustigé l’instrumentalisation de la justice et les menaces pesant sur «la démocratie locale». Mais il a confié toujours croire en la justice de son pays et espérer reprendre le contrôle de la Renaissance du Bénin et de la Mairie de Cotonou.
Mike MAHOUNA