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Bénin : sit-in des travailleurs à Cotonou pour exiger la libéralisation d’un responsable syndicaliste en arrêt de rigueur
Publié le mardi 28 novembre 2017  |  Xinhua
Motion
© aCotonou.com par Didier Assogba
Motion de protestation au ministère de la santé
Cotonou le 24 octobre 2016. Sit-in au ministère de la santé. Le (SYNTRASESH) syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine.




COTONOU -- Plusieurs centaines de travailleurs des administrations publiques et privées, sous la conduite des secrétaires généraux des sept centrales et confédérations syndicales du Bénin, ont observé ce lundi matin un sit-in au ministère béninois du Cadre de vie et du Développement durable à Cotonou, pour exiger l'arrêt immédiat de la procédure de radiation enclenchée contre le secrétaire général par intérim des Eaux, Forêts et Chasses, le Capitaine Patrice Trékpo.

Il s'agit notamment de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de l'Union nationale des syndicats et travailleurs du Bénin (UNSTB), de la Centrale des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), de la Confédération des organisations syndicats indépendantes du Bénin (COSI Bénin), de la Centrale des syndicats unis du Bénin (CSUB) et de la Centrale des syndicats privés et indépendants du Bénin (CSPIB).

Dans la matinée de ce lundi, ces manifestants, sous le coup des sifflets et vouvouzela, des gons et castagnettes, ont pris d'assaut le ministère béninois du Cadre de vie et du Développement durable avec des chansons et slogans pour dire "non à l'arbitraire et barrer la route à l'imposture du pouvoir en place".

"Nous sommes en train de nous battre pour l'avenir du Bénin"; "Il n'y a aucun pays du monde où l'on réalise de grandes choses sans la liberté d'expression, sans le droit à la différence"; "Une décision liberticide va se prendre à un conseil discipline pour statuer sur le cas du syndicaliste Trèkpo dans l'exercice de ses fonctions", ont-ils chanté et scandé.

Dans une motion lue par le secrétaire général de l'UNSTB, Emmanuel Zounon, les manifestants ont exigé l'arrêt immédiat de la procédure de traduction devant le conseil de discipline du syndicaliste Patrice Trèkpo pour lui éviter une double sanction.

En effet, selon les manifestants, face aux nombreux problèmes qui minent le secteur forestier, notamment le blocage de la carrière des fonctionnaires depuis 2015, le non payement de primes diverses au personnel, le manque de dotation aux fonctionnaires des eaux, forêts et chasse en matériels roulants et, en l'absence de tout cadre de dialogue social au ministère du Cadre de vie et du Développement durable et au refus du ministre de recevoir en audience les syndicats du secteur, le SYNA-EFC par la voix de son secrétaire général par intérim est monté au créneau sur Golf TV le 3 septembre dernier.

"Au cours de cette sortie médiatique, le secrétaire général par intérim a abordé les questions liées aux avantages accordés aux agents forestiers en fonction dans les parcs, au reversement des agents des eaux, forêts et chasse subséquent à la promulgation de la loi 2015-20 portant Statut spécial des forces de sécurité publique et assimilés et à l'affermage du parc Pendjari. C'était l'occasion pour lui de dénoncer certains faits qui plombent le secteur et bloquent l'évolution des forestiers dans leur carrière", ont-ils expliqué.

"Mais force est de constater que, suite à la diffusion de l'émission, le secrétaire général par intérim du SYNA-EFC a été mis en arrêt de rigueur pour de 60 jours", ont-ils regretté, tout en déplorant que les nombreuses démarches des organisations syndicales pour obtenir la libération de leur camarade, sont infructueuses et qu'il est actuellement en instance de radiation.

En recevant cette motion, le secrétaire général du ministère béninois du Cadre de vie et du Développement durable, Constant Vodjo, a promis de rendre compte à qui de droit.
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