La question de mise en délégation de gestion du Port autonome de Cotonou évoqué il y a peu en conseil des ministres était au cœur d’une séance de travail qui a eu lieu vendredi 24 novembre dernier au Palais de la Marina entre le chef de l’Etat le président Patrice Talon et les représentants des acteurs portuaires. Une séance de travail au cours de laquelle, le chef de l’Etat a clamé sa bonne foi et a requis l’adhésion des acteurs portuaires à cette réforme. Les acteurs portuaires vont à leur tour, faire part de leurs suggestions qui seront intégrées à la feuille de route. En effet, le chef de l’Etat, Patrice Talon a pris le temps de comprendre le sujet avant de rencontrer la direction générale et les principaux responsables de l’administration portuaire. Avec un sang-froid qu’on lui connait, le président de la République a démontré le bien-fondé de la décision du gouvernement de procéder à la délégation de gestion du port afin d’optimiser les résultats du poumon de l’économie béninoise.
Il a souligné comment il subit des pressions politiques de toutes sortes, des pressions amicales ou familiales, pour confier le port à des gens qui n’ont peut-être pas le profil. Et, pour justifier sa bonne foi et en bon démocrate, le président de la République s’y est opposé. La procédure de sélection, a-t-il déclaré, a suivi à la lettre les critères de sélection.« Tout s’est très bien déroulé. La procédure est à terme et nous allons convenir de la délégation de la gestion du Port autonome de Cotonou », a-t-il déclaré. Le Chef de l’Etat a démontré, une fois encore, en dépit des procès d’intention qu’il subit, que ce qui le préoccupe, c’est d’engranger des résultats probants. L’ambition ajoute-t-il est de redresser l’économie et d’amener le port ainsi que d’autres sociétés publiques stratégiques, mais qui n’ont pas vraiment prospéré, ni contribué substantiellement à la richesse national, à connaître un essor. Les travailleurs du port ont exprimé à leur tour, des craintes sur la perspective de la délégation de gestion. Ils ont à tour de rôle souligné les griefs qu’ils ont contre l’opération. En réponse, le président de la République les a rassurés de ce que la formule ne vise que la rentabilité du port qui profitera aussi bien à l’Etat qu’aux agents. Il les a rassurés aussi de ce que les emplois ne sont pas menacés par la délégation de gestion. Dans une démarche empreinte d’humilité, il a indiqué que le gouvernement ne connaît pas tout. Il a demandé aux agents du port de formuler leurs préoccupations afin qu’elles soient intégrées à la feuille de route qui sera fixée au délégataire.
Yannick SOMALON