Cotonou accueille du 30 novembre au 2 décembre prochain la troisième édition du festival Akiza. Un projet culturel de portée environnementale qui prône l’assainissement du cadre de vie. L’édition 2017 aura la particularité de célébrer des artistes et groupes d’artistes évoluant dans l’afrobeat.
Le festival des arts et culture afro « Akiza » se démarque des initiatives culturelles du même genre par ses objectifs. Akiza qui signifie ‘’balai’’ en langue locale fongbé n’a d’ailleurs pas été choisi au hasard, selon Eric Boko, directeur dudit festival. Il explique que ce projet qui en est, cette année, à sa troisième édition, vise à agir sur la mentalité des populations pour balayer certains mauvais comportements.
Pour la présente édition, l’assainissement du cadre de vie est le point de mire du festival. Que faire pour que la propreté devienne un comportement quotidien ? C’est à cette question que tente de répondre « Akiza ». Mais plus qu’un simple festival, Carlos Dosseh, l’administrateur du festival, invite le public à y voir une philosophie. « Le balai rend propre. Celui qui est propre est ordonné et structuré », illustre-t-il. Pour lui, l’assainissement commence par le dehors et il ne sert à rien de vivre dans la propreté chez soi et de négliger son voisinage et son environnement. « C’est un mouvement que nous prônons. Le balai, c’est d’abord dans la tête. Lorsqu’on force les populations à la propreté par les actions sporadiques, cela ne dure par longtemps. Mais agir sur le mental permet de gagner la bataille sur la durée », explique de son côté Eric Boko. Il dit être attaché à la révolution des mentalités, raison d’être de ce festival qui accueille pour la présente édition, seize artistes et groupes d’artistes pour des prestations sur trois sites à savoir : Yes Papa, espace Tchif et l’espace Jammin.
Des groupes comme Gangbe brass band, Les Yes papa groove, Garuda fusion, Hwendo, Ibuku brass band, de même que des artistes comme Segun Ola, Gilles Gnonnas, Ognon, Dakunda, Alafia, sont attendus sur l’évènement. Leurs prestations porteront sur des messages de sensibilisation à l’endroit du public qui effectuera le déplacement. Aussi, a-t-il été convenu que tous prestent sur l’afrobeat. Une manière de valoriser la musique béninoise et africaine, selon le directeur du festival. Il est aussi prévu un atelier de musique.
Le festival Akiza 2017 draine aussi un fond révolutionnaire, confient ses organisateurs. C’est pourquoi, ont-il expliqué, ils ne font pas dans le conformisme et laissent une place de choix aux artistes engagés et soucieux de la préservation de l’environnement?
Josué F. MEHOUENOU