Le budget de la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour 2018 n’a connu ni de hausse ni de baisse. Le montant d’un milliard de 2017 a été réalloué à l’institution électorale qui sollicite un crédit supplémentaire de 805 millions F Cfa afin de faire face à ses défis de l’année prochaine.
C’est du moins le plaidoyer que le président de la Céna a fait, ce mardi 28 novembre devant les députés membres de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Emmanuel Tiando dit avoir exprimé aux parlementaires des inquiétudes par rapport à ce budget qui est loin de permettre à l’institution de réaliser en 2018 un certain nombre d’activités préalables à l’organisation des législatives de 2019.
Selon le président de la Céna, les mêmes inquiétudes avaient déjà été formulées à l’endroit du ministère de l’Economie et des Finances lors des discussions budgétaires. « A partir de l’année 2019, nous entrons dans un nouveau cycle électoral et il nous faut mener des activités préparatoires à l’organisation de ces scrutins », explique Emmanuel Tiando. Selon lui, ces activités sont nombreuses et sont surtout liées à l’harmonisation des budgets des élections par toutes les institutions impliquées dans le processus électoral politique, notamment la Cour constitutionnelle, la Cour suprême, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) et les différents ministères concernés. Aussi, la Céna prévoit-elle en 2018 l’organisation d’une veille citoyenne concernant ces élections, c’est-à-dire des questions de formation et de sensibilisation. Emmanuel Tiando n’oublie pas l’acquisition d’un système de transcription rapide des résultats et la formation des agents électoraux pour permettre à ces derniers d’être aptes sur le terrain lors des élections.
Le président de la Céna évoque aussi le problème du siège abritant l’institution électorale qui végète aujourd’hui dans un état de vétusté très avancé. « Nous avons des problèmes d’ordre matériel, ne serait-ce que l’espace dans lequel nous sommes en train de travailler. Nous souhaitons que ce complément budgétaire puisse aussi servir à la réfection et à l’amélioration du cadre de vie des agents de la Céna », plaide Emmanuel Tiando qui était entouré de ses collègues Basile Fassinou et Geneviève Boko Nadjo. Pour lui, ces différentes activités sont absolument nécessaires. C’est pourquoi, il sollicite l’appui des députés auprès du ministère chargé des Finances pour qu’il accepte d’accorder à la Céna ce crédit supplémentaire de 805 millions F Cfa. Emmanuel Tiando espère que les députés aient pris bonne note de ses doléances et que les cris de cœur de la Céna seront entendus en vue de permettre à l’institution électorale d’atteindre ses objectifs en 2018?
Th. C. N.