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Grève pour exiger la libération de Mètongnon: La Cstb et le Syntracef galvaudent le syndicalisme
Publié le vendredi 1 decembre 2017  |  Le Matinal
Laurent
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Laurent Mètongnon, Sg de la Fésyntra-Finances (Syndicats des Travailleurs de l`Administration des Finances )lors de la conférence de presse du Front pour le Sursaut Patriotique FSP.
Cotonou, Codiam le 25 Août 2017. Le Front pour le Sursaut Patriotique invite le president Patrice Talon a un dialogue politique national pour réorienter la gouvernance du Bénin pour un développement harmonieux.




On a souvent de la peine à cerner la logique des acteurs syndicaux de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Si déjà la capacité de ceux-ci à aller en grève sur des fallacieux prétextes n’est plus à souligner, on ne s’émeut plus depuis un certain temps de leur engagement politique assez poussé avec des grèves sans fin.

Fendue d’une motion kilométrique pour justifier une grève qui n’en est pas une, la Cstb a tenu comme il en a l’habitude dans ses formules consacrées à prendre le gouvernement ainsi que la communauté nationale et internationale à témoin. Son ton souvent solennel et grave par moment cache une préoccupation, dans le fond, vide de sens. En effet, la litanie chantée par les amis de Kassa Mampo n’a rien de vraiment nouveau sous le soleil. Les revendications soulignées sont les mêmes. On s’ennuie même à la limite en parcourant les lignes. Mais un peu vers la fin, on découvre les réelles intentions des syndicats. En fait, il semble que Kassa Mampo et ses amis ont compris qu’ils pourraient être tournés en dérision s’ils se hasardaient à aller en grève pour réclamer la libération de Laurent Mètongnon. Ils ne l’ont mentionné que vers la fin. Pour mettre davantage de gants, ils ont pris la peine d’ajouter le cas de Patrice Trékpo. Et donc, en quelques phrases, ils ont exigé ce qu’ils appellent : « la libération immédiate des détenus politiques que sont Mètongnon Laurent,… l’arrêt des poursuites politiques déguisées en poursuite disciplinaire contre Patrice Trékpo ». On voit clairement que c’est vers cette revendication qu’ils voulaient aboutir en tournant autour du pot. Mais ce qui intéresse dans la démarche de la Cstb, c’est son absence de concession sur les questions liées à la corruption. La confédération a exigé le châtiment de tous les auteurs des crimes économiques et politiques. Même si on peut se permettre de jubiler en lisant ces phrases, on a toujours de la peine à comprendre pourquoi Kassa Mampo et ses amis souffrent de voir un des leurs en prison pour fait de corruption. La logique aurait été de voir la Cstb féliciter le gouvernement pour son engagement dans la lutte contre la corruption. Pourtant, comme tout le peuple le voit, le président Talon tient parole et procède à une lutte méthodique contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Cette lutte, il faudra le souligner, n’est pas sélective car même des cadres du régime sont bien impliqués. La logique qui vise à dire si Laurent Mètongnon est en prison, la lutte contre la corruption est nulle, n’est pas réaliste. Elle porte un arrière-goût d’irréalisme qui porte au reniement de la Cstb. L’autre syndicat qui brille ses derniers temps dans cette forme d’irréalisme est le Syntracef. Ce syndicat pourtant du secteur de la justice s’immisce gravement dans le travail de la justice. On comprend finalement que la Cstb et le Syntracef font obstacle à l’œuvre de la justice et de surcroît à la moralisation de la vie publique. Ces organisations devraient aider le gouvernement et la justice à faire la lumière sur le dossier. On retient donc qu’il s’agit d’une grève illégale et politique.

AT
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