C’est un crédit de 40 millions de dollars que la Banque Mondiale a accordé au Bénin ce 28 novembre 2017. Ce montant est destiné à renforcer la gestion des finances publiques, consolider la viabilité financière et la capacité de production du secteur de l’électricité, et à accroître la productivité et la compétitivité de l’agriculture béninoise.
La Banque Mondiale a approuvé ce 28 novembre 2017 un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) en faveur du Bénin. D’un montant de 40 millions de dollars (soit environ 22 milliards de FCFA), cet appui vise à soutenir les efforts du gouvernement dans le cadre de la viabilisation des finances publiques et la promotion de la croissance économique. Cet appui est le premier d’une série de deux opérations visant à appuyer le programme de réformes du gouvernement béninois. L’objectif visé est non seulement de favoriser la stabilité macroéconomique en soutenant la mise en œuvre de réformes destinées à renforcer la gestion des finances publiques, mais aussi de stimuler la croissance économique grâce à des mesures portant sur l’accroissement de la productivité et de la compétitivité agricoles. Ce crédit devrait participer également à consolider la viabilité financière et la capacité de production du secteur électrique. « Cette opération à l’appui des politiques de développement arrive au moment opportun pour le Bénin : le pays affiche en effet des perspectives de croissance positives à moyen terme, à la faveur de la vigueur constante de la production agricole et du niveau soutenu de l’investissement public et privé, conjugués à la ferme résolution du gouvernement de dégager une marge de manœuvre budgétaire et d’améliorer l’efficacité de la dépense publique », souligne Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
Selon la Banque Mondiale, l’avantage comparatif du Bénin dans l’agriculture est encore aujourd’hui largement inexploité, tandis que l’instabilité de l’approvisionnement électrique est une entrave majeure à l’expansion du secteur privé, à la lutte contre l’économie informelle et à la hausse de la productivité. Pour y remédier, le nouveau programme s’attachera à améliorer le cadre de gouvernance du secteur agricole et à renforcer la viabilité financière du secteur de l’électricité, tout en favorisant la participation du secteur privé afin d’accroître la capacité de production électrique, notamment en développant les énergies renouvelables.
Les principales réformes convenues dans le cadre de cette opération contribueront à améliorer la transparence et le respect des obligations fiscales afin d’accroître la mobilisation des ressources nationales. Il s’agira également d’augmenter l’efficacité des dépenses publiques afin de créer de l’espace budgétaire mais aussi de promouvoir le développement des filières agricoles, la qualité des produits agricoles et l’accès aux financements dans l’agriculture afin d’augmenter la productivité et la compétitivité de ce secteur. L’appui de 22 milliards de FCFA devrait aussi servir à renforcer la viabilité financière et la capacité de production du secteur électrique.
Olivier ALLOCHEME