La menace de radiation, comme l’avaient tant craint des organisations syndicales qui le soutiennent, est écartée. Mais la sanction infligée au Capitaine Patrice Trékpo, Secrétaire général du Syndicat national des Eaux, forêts et chasses du Bénin, n’est pas si mince.
En plus de l’arrêt de rigueur de quarante-cinq (45) jours, prolongée par la suite à soixante (60) jours qu’il vient de subir, le Capitaine syndical vient d’écoper d’une sanction de mise en non activité, c’est-à-dire, une suspension sans salaire pour une période de trois (03) mois. Cette décision a été prise, vendredi dernier, par le Conseil de discipline mis en place par le ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, José Tonato. Cette nouvelle sanction, comme la première est ainsi prise contre le capitaine Trékpo, qui, à la faveur d’une sortie médiatique, il y a quelques mois, dénonçait la mise en affermage du parc Pendjari dans la partie septentrionale du Bénin, une décision gouvernementale et la situation forestière nationale. Il avait notamment fait des déballages, fait des déballages sur la Chaîne panafricaine GOLFE AFRICA TV, dénonçant le retrait des agents des eaux et forêts du parc “PENDJARI” suite à sa cession à une ONG dénommée “APN” à travers un contrat de gré à gré alors que la loi sur le partenariat public privé n’est pas encore promulguée. Pour le syndicaliste, « ce transfert de la gestion du parc Pendjari par le Centre national de gestion des réserves de faune est un scandale d’autant plus que le parc à vocation pour être géré par l’administration forestière. ». Des dénonciations qui n’ont pas été du goût des autorités du ministère du Cadre de Vie qui estiment que le syndicaliste, en tant que soldat, était astreint à une discipline qu’il n’a pas respectée.
Christian Tchanou