A l’occasion du quatrième congrès du Parti du renouveau démocratique, maître Adrien Houngbédji a prononcé un discours qui a le mérite d’être décrypté. Du point de vue du style d’écriture et de la structuration ayons le courage de tirer chapeau. Il est cohérent et techniquement admirable.
Mais que nous apprend-t-il?
Primo, il nous confirme au-delà de l’officieux, comme lors du conseil national du Parti, que le Prd est résolument membre à part entière de la mouvance présidentielle, soutient Patrice Talon et le Programme d’action de son gouvernement.
Secundo, Adrien Houngbédji n’a pas de dauphin, ni de successeur, et n’en aura pas. A l’âge de 75 ans il n’est pas vieux, Il est jeune, rayonne de santé, et conduira le destin du Parti jusqu’à trépas. Ceux qui lorgnaient ce fauteuil doivent prendre leur mal en patience indéterminable.
Tertio, Adrien Houngbédji l’un des tout premiers pionniers des réformes liées au système partisan, s’engage aux côtés de Patrice Talon pour l’aboutissement de ce noble projet. Regroupement et unification des partis politiques accompagnés d’un financement public.
Quarto, Augustin Ahouanvoebla mis presque en quarantaine, provoqué subtilement. On annonce même qu’il ne ferait plus partie des vice-présidents. Sera-t-il au moins à la Direction exécutive nationale dans deux ou trois mois? Attendons de voir.
Quinto, chaque structure décentralisée du Prd aura une nouvelle configuration. Les textes prévoient désormais que les bureaux soient pourvus au tiers de jeunes et des femmes. C’est une innovation. L’esprit est d’ouvrir le parti aux jeunes et à l’avenir. Une école de formation, une radio arc-en-ciel et un siège national érigé à Porto-Novo, sont les nouveaux projets en passe d’être définitivement finalisés.
Les ministres Jean Claude de l’énergie et Ahissou du commerce font leur entrée triomphale au bureau politique, à la surprise de tous.
C’est ce qu’il faut retenir globalement des décisions et des leçons du discours de maître Adrien Houngbédji.
Mais il reste une et unique chose. Il parait que l’homme est plus caméléon que Feu Mathieu Kérékou et plus renard que le professeur Albert Tévoédjrè et Bruno Amoussou rassemblés.
Va-t-il se stabiliser politiquement pour la première fois?
Croisons les doigts.
Dine ABDOU