« Camarades Policiers, l’heure de l’historique sit-in a sonné… Le Synagab-police n’hésitera pas à passer à la rue s’il n’y a plus d’espoir pour les gardiens et brigadiers de paix ». Telle est la menace brandie par le Sg Synagab-police, Komlanvi Apegnan, dans un communiqué qu’il a signé le 4 décembre dernier pour protester contre une ‘‘supposée’’ exclusion de son syndicat des travaux de reversement et de reclassement au sein de la police nationale. Dans un entretien exclusif, le Sg du syndicat national de la police (Synapolice), s’est insurgé contre ce communiqué incendiaire du Synagab et appelle, les disciples de St André au calme. Le Sg Akiyè soutient que tous les syndicats ont pris part à ces travaux de reversement et de reclassement, et ont porté, en bonne et due forme, leurs amendements.
C’est dire que selon le Synapolice, l’argument fondamental qui sous-tend cette débauche d’énergie du Synagab est infondé.
Il faut rappeler que les syndiqués du Synagab sont ceux qui avaient, au tout début, demandé au chef de l’Etat de rétrograder les inspecteurs et officiers de paix. Aujourd’hui, ils soutiennent le contraire.
En ce qui concerne l’Assemblée nationale, tous les amendements consignés par écrit étaient remis aux députés et par corps. Un gpx a défendu la partie des gpx. Pourquoi le Sg Synagab croit que, sans lui, tous ceux qui se réunissent ne connaissent rien ? Le Sg Akiyè n’était pas aussi à l’Assemblée nationale.
Pour le secrétaire général Akiyè, le Sg Synagab devrait savoir prendre de la hauteur et revoir son approche de la lutte syndicale. En cette matière, le Synapolice vieux d’une douzaine d’années, a une longueur d’avance. A en croire le Sg Akiye, s’il est vrai que la loi accorde la liberté syndicale aux forces de sécurité publique et assimilé, elle prévoie également que les modalités d’exercice de ce droit sont déterminées par les lois et règlements.
Or, le Décret 2016-137 du 17 mars portant statuts particuliers des personnels de la police dispose en son article 92 que le droit syndical s’exerce pour l’ensemble des corps de l’administration de la police nationale. Pourtant, le Synagab prétend représenter une partie des Gpx, une partie des sous-officiers, alors que le Synapolice représente tous les corps en son sein. In fine, le Synapolice est en porte-à-faux avec cette action de ‘’sit-in’’, et cela constitue déjà, un obstacle à une éventuelle exécution.
De cette passe d’armes entre syndicats de la police, on retient toutefois une bonne nouvelle relative à une réforme chère au chef de l’Etat. Il s’agit du projet de la fusion des corps des forces de sécurité publique à savoir, la police et la gendarmerie. Actuellement, il est en bonne voie et c’est déjà une unanimité salutaire pour la sécurité de chacun et de tous !
Richard AKOTCHAYE