Au Bénin, à Cotonou, se tient depuis mercredi 6 décembre une réunion du Passha, le Projet d'appui au pastoralisme et à la stabilité au Sahel. La saison pastorale 2018 s'annonce très difficile en raison des maigres pluies cette année. Une situation qui risque de provoquer l'exode de la jeunesse de ces régions vers les villes, mais aussi sur les routes de l'émigration vers les pays du Nord.
L'élevage et l'agriculture font vivre la majorité des populations sahéliennes. Quand les pluies viennent à manquer, c'est tout l'équilibre économique et social de la région qui est menacé.
Selon Albert Ouoba, membre de l'Apes, l'Association pour la promotion de l'élevage au Sahel, « les récoltes ne seront certainement pas bonnes. Les animaux n’auront pas à manger et du coup il y aura un problème de sécurité alimentaire dans la zone. Surtout au niveau des pasteurs, et au niveau des agriculteurs, beaucoup vont faire des déplacements vers les villes pour aller chercher de quoi manger. Certains jeunes qui s'étaient adonnés à l'agriculture ou bien à l’élevage vont certainement tenter encore leur chance en Europe. »
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