Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Terence Lacey, responsable de ‘’West Africa food markets’’: « Le programme va encourager l’intégration sous-régionale »
Publié le vendredi 8 decembre 2017  |  La Nation
Projet
© aCotonou.com par DR
Projet CEDEAO-UE sur les armes légères : Ouverture à Abidjan de la 5e réunion des comités techniques et de pilotage
Abidjan le mardi 2 mais 2017. A l’initiative de la Commission Nationale de lutte contre la Prolifération et la Circulation illicite des Armes Légères et de Petit Calibre (COMNAT-ALPC), Abidjan accueille depuis ce mardi, la 5e réunion des comités techniques et de pilotage du projet CEDEAO-UE sur les armes légères relatives à l’avancement du contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC).




Le gouvernement britannique s’investit dans le développement agricole en Afrique à travers le programme ‘’West Africa food markets’’. Le responsable du programme au Ghana, Terence Lacey, venu au Bénin dans le cadre de la Semaine du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, explique dans cette interview, l’importance dudit programme pour les pays africains confrontés aux problèmes agricoles et alimentaires.

La Nation : M. Terence Lacey, votre présence à la Semaine du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest a permis aux participants de comprendre les efforts de la Grande-Bretagne au profit du monde agricole africain à travers le programme ‘’West Africa food markets’’. Qu’en est-il de ce programme ?

Terence Lacey : ‘’West Africa food markets’’ est un programme du groupe palladium planifié sur cinq ans et soutenu par le gouvernement britannique à travers Ukaid/ département international au développement, pour lutter contre l’insécurité alimentaire et améliorer le commerce alimentaire sur les corridors Ghana-Burkina et Nigeria-Niger. Il comprend un système de soutien financier pour douze entreprises et plus de deux cent mille fermiers. Le gouvernement britannique envisage d’intégrer le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Sierra Léone, le Libéria et le Tchad dans la deuxième composante.
Qu’est-ce qui justifie le choix des nouveaux pays qui seront intégrés ?

Le programme marche au niveau local ainsi qu’au niveau régional et inter-régional. Avec les entreprises modestes, environ quatre mille fermiers auront des opportunités de faire développer leurs affaires. Cela favorise une meilleure connexion entre les fermiers et les entreprises qui font de la transformation et le marché à travers les produits comme la cassave et le maïs, le sorgho et le mil. Nous sommes encore à l’étape de planification. Au Sahel, le Mali a besoin de soutien, surtout en ce qui concerne le développement agricole. Dans les pays menacés par la faim et l’insécurité, les gens n’ont pas suffisamment accès au financement pour leurs fermes. Nous estimons que ce programme va encourager l’intégration sous régionale.

Quel est l’intérêt de ce programme pour le Bénin ?

Au-delà du soutien à la production agricole, le programme va renforcer les relations commerciales entre le Bénin et le Nigeria et aidera à stabiliser la situation alimentaire dans le pays. La racine des mouvements sociaux en Afrique, c’est la pauvreté et le manque d’emplois. Si le Bénin peut être renforcé avec davantage de commerce international et une page pour les fermiers et des marchés plus influents, cela contribuera à sa prospérité et à sa stabilité.

De façon technique, qu’est-ce que le programme ‘’West Africa food markets contient en termes d’appui aux fermiers ?

Les années antérieures, les rendements en ce qui concerne les services d’extension en agriculture étaient faibles. Si des fermiers n’ont pas accès aux engrais et aux bonnes semences, cela va négativement affecter les productions. Les entreprises avec lesquelles nous travaillons s’investissent pour trouver leur compte à travers la production. Les producteurs contractent des prêts auprès des banques qu’ils remboursent à travers le coût d’extension des fermes. Dans la réglementation pour l’agriculture, l’Etat peut soutenir les fermiers à travers l’apport mondial. Il pourra accumuler le capital des fermiers, prévoir des budgets pour ces travailleurs dans les organisations de développement agricole. Les entreprises qui ont le leadership de l’entrepreneuriat social et qui veulent évoluer avec les fermiers savent que ces derniers ne peuvent pas bien travailler s’ils n’ont pas d’appuis conséquents.

Quelles sont les attentes du gouvernement britannique de la part des pays impliqués dans ce programme ?

Nous sommes très heureux d’y intégrer le Bénin, en espérant que le programme impactera les entreprises et les fermiers. Ce qui est important pour le gouvernement britannique, c’est de faciliter le travail des entreprises et des fermiers, du point de vue de la réglementation. Les gouvernements bénéficiaires doivent s’assurer de l’existence des infrastructures routières pour favoriser les importations et exportations des productions, des engrais et des semences. Le gouvernement britannique n’envisage pas que celui du Bénin paye pour tout. Il y a des gens qui payent la fiscalité au Bénin ou en Europe, et ces financements doivent être utilisés pour renforcer la politique au profit du secteur agricole. Sans soute, cela ouvrira de nouveaux horizons dans les pays bénéficiaires et attirera beaucoup d’investisseurs britanniques et européens.
Le soutien du gouvernement britannique à ce projet n’est pas lié à nos produits ou à nos organisations. On peut avec le soutien de notre gouvernement acheter des équipements en Chine. C’est-à-dire que les entreprises et les fermiers sont libres d’entreprendre des actions qui sont à leur avantage. Nous sommes nous-mêmes intéressés de voir si nous pouvons investir dans le financement des entreprises. Nous pensons appuyer les petits fermiers à avoir de meilleurs liens avec les sociétés qui font de la transformation et les aider dans leur propre stratégie en vue des perspectives heureuses?
Commentaires