Les ministres de la Justice, Joseph Djogbénou, des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys, sont montés au créneau jeudi 07 décembre 2017 pour réaffirmer la position du gouvernement face à la lutte contre la corruption. C’était au cours d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement animée au ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
«Le gouvernement ne va pas céder aux chantages». C’est en substance ce qu’on peut retenir de la sortie médiatique des ministres, Joseph Djogbénou, Aurélien Agbénonci et Adidjatou Mathys jeudi 07 décembre 2017. Condamnant avec la dernière rigueur les diverses interprétations tendant àannihiler les efforts du gouvernement pour assainir les finances publiques, les 3 ministres qui étaient face à la presse ont affirmé que le gouvernement ira au bout de l’opération main-propre dans l’administration publique qu’il a lancée depuis sa prise de fonction. Se prononçant en effet sur les dossiers brûlant de l’actualité, les ministres Joseph Djogbénou, Mathys Adidjatou et leur hôte ont annoncé des actions judiciaires contre les syndicats qui menacent de paralyser l’administration après l’arrestation de Laurent Mètongnon cité dans l’affaire « commissions occultes à la Caisse nationale de sécurité sociale ». A les en croire, si la loi a autorisé le droit de grève, elle a défini le cadre dans lequel les mouvements d’humeur peuvent être observés. Mais dans le cas précis, les syndicats qui ont adressé une motion de grève au gouvernement pour la libération de l’ancien président du Conseil d’administration de la Cnss ont poussé le bouchon trop loin en demandant à l’Exécutif de s’immiscer dans le pouvoir judiciaire. « Il n’y aura pas de sélectivité dans la lutte contre la corruption. La lutte contre l’impunité doit continuer», ont-ils martelé. Par ailleurs, il a été annoncé au cours de cette rencontre avec les hommes des médias, l’arrivée prochainement au Bénin de la patronne du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, et de Michaelle Jean, de la francophonie en encouragement aux efforts du gouvernement pour l’assainissement des finances publiques.
Odi I. Aïtchédji