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Bénin : d’importantes quantités de faux médicaments saisies au domicile d’un député de l’opposition
Publié le dimanche 10 decembre 2017  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le deputé Atao Hinnouho




La police béninoise a saisi dans la nuit de vendredi une quantité importante de faux médicaments dans le domicile du député Atao Hinnouho, de la minorité parlementaire (opposition) à Cotonou, après une perquisition manquée la veille, a appris samedi Xinhua de source officielle.

Selon la police, la perquisition du domicile du député de l’opposition est menée dans le cadre d’une enquête sur le démantèlement d’un réseau de trafic de faux médicaments impliquant les membres de sa famille.
"Sur information, Toviessi Sourou Rock, agent de santé en service à l’hôpital de zone de Sakété, a été arrêté à Cotonou en possession de 40 kg de faux médicaments. Au cours de son audition, il a conduit les policiers sur les lieux de livraison où un livreur est venu effectivement lui remettre un emballage de sérum de 20 kg. Interpellé, ce livreur a conduit l’équipe de policiers au domicile de Akinocho Kari Salamatou, qui se trouve être la conjointe du député Mohamed Atao Hinnouho", a expliqué Brice Allowanou, chef de la sous-direction des Affaires économiques et financières (SDAEF).

Selon les informations recueillies, le député considéré par certains comme un grand fournisseur des vendeuses de médicaments au marché international de Dantopka de Cotonou, serait soupçonné de continuer par alimenter le trafic combattu par l’opération Pangea 9 déclenchée par le gouvernement béninois.
En effet, depuis le mois de février dernier, le gouvernement béninois s’est engagé dans la phase répressive contre la vente illicite des médicaments au marché international de Dantokpa, où les détaillants vont s’approvisionner pour aller revendre dans les marchés secondaires et aux abords des rues du pays.
Selon la direction des pharmacies, du médicament et des explorations diagnostiques du ministère béninois de la Santé, les dispositions pénales et législatives du pays n’encouragent pas la vente illicite des médicaments sur l’étendue du territoire national du Bénin.
"Les vendeurs illicites de médicaments sur le territoire béninois est passible en vertu des dispositions de l’article 19 de la loi 97-020 du 17 juin 1997 portant exercice en clientèle privée de la profession paramédicale au Bénin", indique une note d’information de cette direction des pharmacies, qui rappelle le contenu de cet article pénal.

"L’exercice illégal de la profession des pharmacies est puni d’une amende de 50.000 à 500.000 francs CFA et en cas de récidive, d’une amende de 100.000 à un million de francs CFA et d’un emprisonnement de dix jours à six mois, ou de l’une de ces peines seulement", indique la même source.
Selon cette même direction des pharmacies, le trafic des faux médicaments, indéniable phénomène de société, constitue un défi majeur qu’il convient de relever à tout prix.
"Produits de contrefaçon, ils sont de véritables poisons parce que, provenant de circuits illicites, leur fabrication, importation, distribution et stockage ne respectent aucune des normes et bonnes pratiques en la matière", révèle la même source, qui souligne la grave menace que constitue ces produits sur la santé des populations.

"Ces médicaments sont intrinsèquement défectueux et constituent une grave menace pour la sécurité des patients en particulier et des populations de nos villes et campagnes en général. Ils sont à l’origine de pathologies graves que sont les insuffisances rénales, et la toxicomanie. Ils sont aussi la cause des résistances médicamenteuses, et la source première de l’automédication aux conséquences sanitaires et sociales néfastes", fait observer la même source.
Selon une récente étude réalisée par la direction nationale de la protection sanitaire du ministère béninois de la santé, 85% des Béninois s’approvisionnent au marché parallèle.
Malgré les efforts déployés pour déconseiller l’utilisation de ces médicaments, médecins et associations n’arrivent pas à freiner le phénomène.
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