3 agents du ministère des finances, 2 de celui des enseignements maternel et primaire, ainsi qu’1 ex-agent du ministère du travail et de la fonction publique sont impliqués dans une affaire de ‘’faux et usage de faux en écriture publique et escroquerie sur l’Etat’’. Présentées au Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, une partie des mis en cause a été placée sous mandat de dépôt et l’autre mise sous convocation. Deux (02) autres complices seraient en cavale. De quoi s’agit-il ? En effet, le ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni a mis en place depuis quelques mois, une équipe dédiée à l’assainissement de la base de données du Sunkwe, le logiciel de traitement et de gestion des salaires des agents de l’Etat. Lors des travaux, il a été constaté qu’une série de numéros matricules existant au niveau du Sunkwe ne se retrouve pas au niveau du Fichier Unique de Référence (Fur) des agents de l’Etat. Saisie du dossier, l’Inspection générale des finances (Igf) a mené des investigations à partir des contrats de travail des personnes bénéficiaires des numéros matricules en cause. L’examen desdits contrats de travail a montré qu’ils sont faux. Et, c’est le même mécanisme de falsification qui a été observé au niveau de tous les contrats : imitation des signatures des autorités signataires, attribution de numéro matricule fictif, mention de corps professionnel fictif, désignation de poste de travail fictif. Seules les identités des personnes bénéficiaires sont réelles. Les corps professionnels qui ont été les plus utilisés sont : Instituteur contractuel, Instituteur adjoint contractuel, Secrétaire des Services Administratifs et Elève professeur adjoint contractuel. Le nombre de contrats concernés est d’une trentaine, le montant du préjudice subi est d’environ 49 000 000 Fcfa. Et c’est suite à l’interpellation de l’un des bénéficiaires par les services du Ministère de l’économie et des finances, qu’une plainte a été déposée auprès de la Direction centrale de la police Judiciaire qui a procédé à l’interpellation de sept personnes bénéficiaires des contrats et de l’auteur de la falsification desdits contrats. Ces derniers ont cité les noms de six (06) personnes qui auraient facilité à divers titres, contre rémunération, la commission des faits de faux et usage de faux en écriture publique et escroquerie sur l’Etat.
C’est dire que les réformes engagées par le gouvernement, pour assainir la gestion des finances publiques, continuent de porter leurs fruits. A travers cette nouvelle opération, le ministre des finances donne la preuve de son engagement à mettre ainsi fin aux agissements d’un réseau de faussaires. Le président Talon qui ne doit pas baisser les bras dans cette lutte salvatrice engagée pour la préservation des ressources publiques peut donc compter sur Romuald Wadagni.
Richard AKOTCHAYE