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© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Abdoulaye Bio Tchané, ministre d`Etat chargé du plan et du développement Tournoi de solidarité 3 édition.Djougou-Copargo |
Le Bénin vient de se doter d'un projet de "renforcement de la résilience des moyens de subsistance ruraux et du système de gouvernance locale face aux risques climatiques et à la variabilité du climat", en vue d'améliorer les infrastructures agricoles productives et les compétences humaines pour faire face à l'altération des régimes pluviométriques, a appris mardi Xinhua de source officielle à Cotonou.
Selon cette même source proche du bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de Cotonou, le document relatif à ce projet a été signé lundi soir dans la capitale économique béninoise par le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Bénin, Siaka Coulibaly, et le ministre d'Etat, chargé du Plan et du Développement durable, Abdoulaye Bio Tchané.
D'un coût global de 34.450.000 dollars, dont 4.450.000 dollars provenant directement du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), ce projet sera exécuté dans neuf villages répartis sur cinq communes, à savoir Avrankou, Bohicon, Bopa, Ouaké et Savalou.
"L'objectif principal de ce projet est de soutenir une agriculture résiliente, mettre en place des moyens de subsistance durables et intégrer les considérations relatives aux risques climatiques dans les processus de planification à l'échelle nationale et locale afin de réduire la vulnérabilité des communautés face aux effets néfastes des changements climatiques", a confié à Xinhua M. Coulibaly.
Pour lui, ce projet, en réalité, est un moyen efficace de réalisation, au niveau local et au bout de cinq années, des Objectifs de développement durable (ODD), notamment les ODD 1 et 2 consacrés à l'élimination de la pauvreté et de la faim, les ODD 8 et 12 relatifs au travail décent et à une consommation et production responsable et enfin l'ODD 13 relatif à la lutte contre les changements climatiques.
"La mise en œuvre de ce projet permettra de diversifier les sources de revenus de populations tout en leur permettant de s'adapter au climat changeant et d'ajouter une plus-value à leur production à travers la transformation des produits agricoles issus de leurs activités", a-t-il expliqué.
Selon une récente étude réalisée par le PNUD, le Bénin est exposé à plusieurs risques climatiques, notamment les vents violents qui endommagent les habitats et les infrastructures, les sécheresses sévères qui détruisent le biotope et rendent les terres incultes induisant un faible rendement agricole, et les inondations graves et catastrophiques à l'origine des pertes de récolte.
"Les secteurs les plus affectés par les changements climatiques sont l'agriculture, les ressources en eau, la biodiversité et la foresterie, la zone côtière et les établissements humains, la santé humaine et animale", révèle la même étude, qui préconise que, si rien n'est fait pour contrer les effets des changements climatiques dans le domaine agricole par exemple, à l'horizon 2025, le rendement du maïs pourrait baisser de 6% dans les zones de production, le riz de 25% et le niébé de 15%, ce qui entraînerait une insécurité alimentaire.
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