Le ministre des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’Emploi, Modeste Kérékou, est satisfait des résultats qu’il a qualifiés d’élogieux, du partenariat stratégique entre la Fondation des Etats-Unis pour le développement en Afrique (Usadf) et le Bénin. Il l’a manifesté, jeudi 7 décembre dernier, en mettant un accent sur les acquis de la deuxième phase du programme, lors de la signature du renouvellement du partenariat, à Cotonou.
Soixante-dix-sept projets répartis dans 65 communes financés pour un montant global de 5 115 501 117 francs Cfa. Pendant dix ans, aux côtés des femmes et hommes béninois, la Fondation des Etats-Unis pour le développement en Afrique (Adf) a mené un combat contre la pauvreté, l’ignorance et l’exclusion. Et au terme de cette période, le ministre des Petites et moyennes entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Modeste Kérékou, a affirmé que les résultats sont élogieux. « Le gouvernement du Bénin, par ma voix, vous exprime toute sa satisfaction pour les prestations de l’Adf au profit des Petites et moyennes entreprises (Pme) qui contribueront grâce à ce programme et de manière significative à l’éradication de la précarité», a-t-il laissé entendre.
En effet, la mise en œuvre du programme a permis de toucher plus de 65 805 bénéficiaires directs dont 45 429 femmes soit 69 %, 20 376 hommes soit 31%. Pour Modeste Kérékou, plus de 2000 emplois ont été créés dont 494 consultants individuels intervenant dans le cadre des formations et de l’assistance technique et 205 employés pour la gestion des projets.
La deuxième phase de ce programme a permis de mettre en œuvre sur les 77 projets, 32 projets relatifs à la transformation agroalimentaire soit 41, 55 % et environ 12 % au warrantage et à la sécurité alimentaire.
Projets novateurs
Les projets Adf, selon le ministre des Petites et moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, sont des projets novateurs. Car, leur approche d’intervention, explique-t-il, se caractérise par la responsabilisation des bénéficiaires à tous les niveaux de prise de décisions et surtout par la rigueur dans la gestion comptable, financière et organisationnelle des activités liées à chaque projet.
Les activités de renforcement de capacités et d’accès aux équipements et aux infrastructures ont permis aux bénéficiaires, se réjouit-il, d’acquérir des capacités techniques, organisationnelles et managériales avérées. Elles ont permis aussi d’accroître les capacités de production, de transformation, de conservation et de commercialisation des produits au niveau des groupements. Pour satisfaire donc aux recommandations du rapport d’évaluation de la deuxième phase, Modeste Kérékou a pris l’engagement de dynamiser le Comité consultatif qui rassemble les deux parties à travers les ministères en charge de l’Agriculture, des Affaires sociales, des Finances, des Affaires étrangères et celui en charge des Pme ainsi que la partie américaine à travers la représentation nationale de l’Adf au Bénin.
Pour cette nouvelle phase, les deux parties ont opté pour une augmentation de la contribution annuelle passant de 250 000 000 F Cfa à 500 000 000 F Cfa. Cet effort supplémentaire de chaque partie permettra d’intensifier l’impact du programme sur les populations béninoises et de capitaliser les acquis. Dans sa mise en œuvre, Modeste Kérékou promet qu’une priorité sera accordée aux micros, petites et moyennes entreprises béninoises exerçant surtout dans la transformation agroalimentaire et / ou sa commercialisation. Ceci est le signe manifeste de la volonté du gouvernement béninois, dit-il, de s’appuyer sur la méthodologie de l’Adf pour impacter un nombre plus important de bénéficiaires.
Gagner le marché américain
« Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (Pag), j’aimerais qu’une attention particulière soit portée aux Pme spécialisées dans l’agrobusiness principalement dans les filières promues par le Pag notamment le karité, le cajou, l’ananas sans occulter les anciens secteurs tels que la transformation du manioc, le warrantage, l’élevage moderne etc… », suggère le ministre en charge des Pme. Aussi souhaite-t-il que, grâce à ce programme, les productions des bénéficiaires puissent gagner le marché américain dans le cadre de l’Agoa.
Modeste Kérékou voudrait également que le plafonnement des ressources affectées aux projets ne pénalise la mise en œuvre de certains projets dont les besoins dépassent parfois les enveloppes autorisées. «Nous gagnerions aussi à revoir la durée très courte des projets qui vont de deux à trois ans alors que la mise en place des infrastructures ainsi que les formations épuisent une bonne partie du délai », conclut-il.