La réception gratuite des communications venant de l'Afrique de l'Ouest et un tarif local pour l'émission d'appels : c'est ce dont devraient bénéficier les usagers béninois, dont le pays vient de rejoindre le protocole d'Abidjan. Mais la mise en place de cet accord ne sera pas immédiate.
Hervé Guedegbe, secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste du Bénin (Arcep), et Abdou Karim Sall, directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal (ARTP), ont signé le 12 décembre au Sénégal un accord par lequel Cotonou rejoint le protocole d’Abidjan sur le free-roaming.
Les trois piliers du free-roaming
Cette initiative est officiellement entrée en vigueur le 31 mars dans sept pays africains (Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Burkina Faso, Togo et Sierra Leone) après des années de discussions.
Elle repose sur trois leviers : la gratuité de la réception des appels venant des États signataires (sur la base d’un forfait-plafond de 300 minutes tous les 30 jours), la tarification au prix local des appels émis à partir du pays visité vers les autres pays signataires et un dispositif commun de lutte contre la fraude pour pérenniser le système.
Le Bénin est donc le septième pays à rejoindre le dispositif – dont la mise en place a été poussive : fin mai, soit deux mois après la signature du texte, il n’était toujours pas appliqué en Côte d’Ivoire, comme l’avait alors révélé Jeune Afrique.
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