(Le militantisme politique au Bénin pour ceux qui se sont engagés avec foi est souvent source de défection, de désillusion et de dépersonnalisation)
Par Réalisation : Fréjus MASSIHOUNTON,
La mise au point faite à Nicéphore Soglo et la dernière sortie du doyen des sages de la ville de Porto-Novo, au cours de laquelle il a rendu hommage à son feu père et parlé de ses liens avec la famille Talon, a suscité des polémiques. Dans un entretien, hier jeudi, Karim da Silva clarifie et remet les pendules à l’heure. A l’endroit de ceux qui ne connaissent pas l’histoire du mot Ajuda devenu Agouda, le doyen des sages de la ville de Porto-Novo, Karim da Silva, leur apporte l’information.
Selon ses explications, le nom Agouda est le nom donné à la ville de Ouidah par les portugais qui disaient Ajuda. Karim da Silva fait avoir que c’est la transformation du nom Ajuda qui est devenu Ouidah. Donc Agouda se rapporte à Ouidah. Se prononçant, par ailleurs, sur la relation Yayi-Talon, le patriarche révèle que le deal qu’il y a eu entre Yayi et Talon, c’est je t’aide et tu me retournes après l’ascenseur. Sans cela, dira le sage de Porto-Novo, Yayi ne pouvait pas accéder au pourvoir, parce qu’en face, il y avait de potentiels candidats dont Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji. Yayi est donc sorti de nulle part et personne ne savait que des gens puissants étaient derrière lui. C’est après que cela a été su. Si le deal avait été respecté, personne ne saurait rien jusqu’à ce jour, confie le sage de la ville de Porto-Novo.
Quelqu’un a failli, le deal a rompu. Quelqu’un a failli arrêter un autre, Dieu le sauve. Pendant ce temps, rappelle Karim da Silva d’autres racontaient des contre-vérités. « Moi je suis un croyant, un musulman chevronné et le Coran nous recommande de travailler avec celui qui est au pouvoir. Que ceux qui ont fait cinq (5) ans, dix(10) ans aillent se reposer et qu’ils ne viennent pas gêner celui qui est actuellement au pouvoir. Quand on est resté au pouvoir, le pouvoir n’a pas de limite en tout, quand même on ne détourne pas, on reçoit des dons inimaginables qui ne sont pas pour le pays, mais pour celui qui est au pouvoir. Donc, qu’on ne s’étonne pas » , déclare le premier haut dignitaire de la communauté islamique du Bénin. A l’endroit de ceux qui racontent des balivernes sur lui, Karim da Silva fait savoir que ces détracteurs ont tous bu à la rivière. Il va donc jusqu’à défier quiconque l’a vu prendre un verre d’eau, ou là qu’il a émargé une fois. Le doyen des sages de Porto Novo exhorte tout le monde à mettre une croix sur le passé et à aider celui qui est au pouvoir et qui est déterminé à travailler. Il demande alors aux anciens présidents qu’ au lieu de critiquer la gestion de celui qui est au pouvoir, de l’aider plutôt à réussir à travers de bons conseils s’ils en ont. Prenant l’exemple sur l’ancien président Nicéphore Soglo, Karim da Silva a révélé les contre- performances enregistrées sous son mandat, malgré son titre de fonctionnaire de la Banque mondiale. Karim da Silva fait savoir que la gestion du Bénin sous l’ancien président Soglo a été désastreuse, selon les informations du ¨Programme des Nations Unies pour le développement à travers des statistiques réputées sérieuses : 154ème sur 174 pays en 1996. « Voilà ce dont vous avez été capable malgré toutes les aides extérieures sous toutes les formes », s’est offusqué le sage. « Voilà ce dont vous avez été capable malgré toutes les aides extérieures sous toutes les formes » s’indigne Karimda Silva. Il va de ce fait comparer ses statistiques avec ceux enregistrées sous le président Kérékou 1, Kérékou 2, Kérékou à savoir : 123ème sur 174 pays en 1990, 147ème sur 174 pays en 2000 et 159ème sur 175 pays en 2003. Jugez en vous-mêmes ! « A bon entendeur salut ! Vous ferez mieux de vous taire que d’alimenter la polémique en faisant caricaturer les autres », conseille le patriarche à son ancien président. Pour finir, Karim da Silva, rappelle que le militantisme politique au Bénin pour ceux qui se sont engagés avec foi est souvent source de défection de désillusion et de dépersonnalisation.
Urbain Karim da SILVA à SOGLO : Tenir la dignité de son rang et se taire, à défaut de se rendre utile !
Monsieur Urbain Karim da SILVA n’a que faire des attaques infantiles portées à son endroit suite à la mise au point faite au président SOGLO pour sa sortie médiatique au soutien de l’éviction de son fils de la mairie de Cotonou.
Il devrait plutôt en rire, mais la mise au point de Urbain Karim da SILVA semblant mal comprise, il estime qu’il convient de mettre, une bonne fois pour toutes, les pendules à l’heure.
La décente obligation de réserve qui incombe et sied à tout ancien homme d’Etat pour laisser ses successeurs travailler en paix a été mise à mal par la subversion de Nicéphore SOGLO.
Aux uns et aux autres, Urbain Karim da SILVA tient à préciser qu’à son âge, il n’attend rien de qui que ce soit ni pour lui, ni pour les siens, et que son avenir est derrière lui.
Son soutien passé et présent à nos différents chefs de gouvernement procède de son amour pour notre pays et du rôle de sentinelle que lui confère et son âge et ses convictions morales et religieuses.
Jamais, il n’a eu à faire état de lien de quelque nature que ce soit avec le président KEREKOU et pourtant son soutien n’a pas fait défaut à ce dernier. Il a amené KEREKOU au pouvoir deux fois, le 26 Octobre 1972 et en Avril 1996. Mais c’est le Président KEREKOU qui a été à l’origine d’une décision de spoliation de tous ses biens sous la révolution.
Ses liens avec madame SOGLO, née VIEYRA, sont réels et non imaginaires. Au décès de M. Faustin da SILVA, son père, c’est M. Gratien VIEIRA son cousin et aîné qui s’est chargé du règlement des problèmes familiaux entre les enfants de Feu Faustin da SILVA.
Quelles faveurs SOGLO qui est encore vivant lui a-t-il jamais accordées ? Qu’il le dise ? Urbain Karim da SILVA a soutenu le Président SOGLO au pouvoir sans faille. Mais au contraire, il n’a essuyé de ce dernier qu’affronts et humiliations, fermeture de ses hôtels pour non paiement d’impôts alors que l’Etat lui avait accordé une remise d’impôts. Et, seulement en raison du fait qu’il voulait empêcher une réunion du parti de Moïse MENSAH, SOGLO a fermé ses deux hôtels à lui qui a déployé des efforts de diplomatie pour réconcilier ses enfants qui s’entredéchiraient, lui qui a été également à la mosquée centrale de Cotonou, témoin du mariage de son fils aîné.
Quant à YAYI Boni, dont il a pris la défense contre les attaques outrancières de certains députés de la RB, il ne lui a jamais rien demandé ni pour lui, ni pour ses enfants. Sa grand-mère maternelle Aïssétou mère d’Anourou PARAÏSO sa mère, est originaire de Tchatchou. C’est ce qui justifie sa filiation avec les Bariba et ce n’est donc pas au hasard s’il y a, à Parakou, le carrefour da SILVA.
Le Ministre d’Etat Bio TCHANE bien que du septentrion est également son parent. Si un jour il arrivait qu’il soit Président de la République, M. Urbain Karim da SILVA le soutiendrait de toutes ses forces.
Urbain Karim da SILVA attend que l’on apporte les preuves contraires des rapports séculiers entre deux familles Agouda, la sienne et celle du président Talon dont les aïeux et nombreux ascendants Agouda, comme les siens ont mené un combat civilisé mais sans compromission contre les abus de l’administration coloniale.
A ceux qui prétendent que le président Talon n’a pas vécu à Porto-Novo, il leur est loisible d’aller constater par eux-mêmes que la maison de son aïeul Félix TALON se trouve au quartier Déguè Gare, autrefois paisible quartier des Agouda à la rue 163 maison 95.
Ce n’est pas Urbain Karim da SILVA qui a inventé les prouesses de Paulin TALON au concours d’entrée à Wiliam Ponty en 1918. Il y fut admis avec la mention très bien, pendant que le deuxième avait la mention passable et tandis qu’au nombre des 16 admis, tous au demeurant des dahoméens, on compte sept (07) Agouda.
Le Musée da SILVA et le Panthéon, œuvres de Urbain Karim da SILVA, sont là pour aider tous ceux qui ont soif d’informations vraies, à accéder à la vérité et à connaître un tant soit peu, les hommes et faits marquants de notre histoire si riche, et si belle.
Quant aux autres, il n’y a point d’aveugle que celui qui ne veut voir, ni pire sourd, que celui qui ne veut entendre.
Tous autant que nous sommes, nous devons nous atteler à quelque échelon où nous sommes à travailler pour le développement de notre pays et un meilleur avenir pour nos enfants au lieu de nous essouffler dans une vaine opposition mue par des intérêts égoïstes.
Il y a tellement à s’occuper utilement dans notre pays. Les anciens chefs d’Etat devraient respecter l’obligation de réserve qui leur impose de se taire et donner le bon exemple, pour ne point contrecarrer inutilement l’action du Président en exercice.
Les anciens chefs d’Etat que l’on a vus aux affaires se doivent de tenir la dignité de leur rang en se taisant pour laisser ceux qui tiennent aujourd’hui les leviers de commandes de notre destinée de travailler en paix. Est-ce si difficile à comprendre ?
Urbain Karim da SILVA a été présenté comme un diable affublé de deux cornes par opposition à SOGLO que l’on a voulu présenter sous des apparences angéliques, avec des ailes.
Des deux, l’histoire retiendra lequel est le plus patriote. Est-ce celui-là qui, sans avoir été président de la république, laisse à son pays des œuvres mémorables comme sa lutte pour la maîtrise de l’océan, protégeant des quartiers entiers de la dévastation des flots, celui-là, fondateur d’un musée historique et d’un panthéon, et, dont les actions caritatives à l’égard de toutes les religions et des défavorisés, ne se comptent plus, ou, celui-ci qui ayant tenu les rênes du pouvoir n’a eu de cesse que de s’empiffrer, lui et les siens, comme si le Bénin était une marmite de viandes à leur seule disposition , celui-ci qui n’aura rien fait pour que la postérité se souvienne positivement de lui.
Urbain Karim da SILVA, sans plaisanter aucunement, revendique une troisième corne qui le ferait plus ressembler à un rhinocéros sur le passage duquel rien ne résiste !
Lorsqu’au cours d’un règne on ne s’est préoccupé que d’acquérir des hectares, un éventuel retour ne reviendrait-il pas à acheter tout le pays ?
A son âge, il se dit prêt pour tous les nouveaux défis auxquels l’actualité le contraindrait à faire face. Il en a encore la force, le courage et les ressources, rassure-t-il très sérieusement. Personne ne le distraira de son rôle de sentinelle ! A bon entendeur salut !