Enième scandale à la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) ! Depuis hier, la Direction générale des douanes et droits indirects a mis sous scellé plusieurs stations-services de la Sonacop à Cotonou et environs. Il s’est agi de la suite logique d’une enquête menée par la Direction des enquêtes douanières, qui a débouché sur la découverte de grosses manœuvres de fraude fiscale qui ont longtemps échappé, peut-être à dessein, au système de vérification. Or, sous ce soleil, tout finit par ce savoir. Comme le dit l’adage, tous les jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire.
En effet, toutes les marchandises conduites en douane, y compris celles bénéficiant d’exemption des droits et taxes de douane, doivent faire objet d’une déclaration en détail. Et de source douanière, c’est à ce stade de la procédure de dédouanement à l’importation qu’opère la mafia de la Sonacop, sans doute avec la complicité de plusieurs agents non encore identifiés, qui font une imposition sur la base d’une fausse déclaration. Car, la Sonacop a pris l’habitude de minorer la quantité de produits pétroliers importés. La supercherie à fait son chemin, et le manque à gagner pour la douane est énorme. Une chose est sûre, la Direction des enquêtes douanières vient de mettre un terme à cette sous-estimation de l’approvisionnement en carburant de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers, et plusieurs stations-services de l’entreprise ont été mises sous scellé pour permettre à la douane de rentrer en possession de son dû. La suite, les enquêtes vont se poursuivre et les faussaires vont répondre de leurs actes. De sources concordantes, on apprend qu’un ancien Directeur général de la douane est impliqué dans cette affaire. Et au moment où nous mettions sous presse, la dernière information est relative à la saisine de la police nationale par le procureur de la République près le tribunal de première instance, de première classe de Cotonou aux fins d’ouvrir une enquête pour élucider ce dossier. Affaire à suivre.
Arnaud DOUMANHOUN