COMMUNIQUE DE PRESSE DU BE/UNAMAB
Le Bureau Exécutif de l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (BE/UNAMAB) s’est réuni ce jour mardi 02 janvier 2018 pour examiner le retrait par l’Assemblée Nationale du droit de grève aux agents de la santé, de la justice et de sécurité.
Après analyse de la situation, le BE/UNAMAB fait observer que le droit de grève est consacré par les articles 31 de la Constitution et 8 du Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Il en résulte que le droit de grève, en tant que liberté fondamentale, ne peut faire l’objet d’interdiction. La Constitution n’accorde au législateur que le pouvoir d’en définir les conditions de jouissance.
Malheureusement, dans le vil dessein de fragiliser le pouvoir judiciaire, l’Assemblée Nationale, en sa séance du 28 décembre 2017, a adopté, lors de l’intégration au statut général de la fonction publique de la loi sur les collaborateurs externes, une disposition retirant le droit de grève aux agents de la justice.
Par ce vote, l’Assemblée Nationale a gravement porté atteinte aux acquis démocratiques issus de l’historique Conférence des Forces vives de la Nation de février 1990 et contribue de ce fait à la vassalisation du pouvoir judiciaire.
Le BE/UNAMAB désapprouve cette violation flagrante de la Constitution et du Pacte International susvisé.
Il en appelle à la mobilisation de tous les citoyens attachés aux acquis démocratiques et invite les magistrats à une assemblée générale extraordinaire le jeudi 04 janvier 2018 à 09 heures au palais de justice de Cotonou.
Fait à Cotonou, le 02 janvier 2018
Le BE/UNAMAB.