Au Bénin, la justice était pratiquement à l'arrêt mardi 2 janvier, 4 syndicats sur 8 ont lancé un mouvement de grève de 72 heures. A l'origine, des engagements non tenus par le gouvernement et le vote, le 28 décembre dernier, d'une loi retirant le droit de grève aux fonctionnaires de la justice et de la santé. Reportage au premier jour de grève au palais de justice de Cotonou.
Palais de justice de Cotonou ce mardi : à l'intérieur, les salles d'audience sont closes et on ne voit pas de robe noire déambuler. Les guichets fermés le matin ouvrent l'après-midi sur réquisition, selon les grévistes, juste pour recevoir les demandes.
Miléna est arrivée pour des documents administratifs. Pas sûr qu'elle les obtienne dans les délais. Elle est amère et en colère : « C'est une pièce dont j'ai besoin pour déposer un dossier le 4 janvier. Je ne comprends pas qu'on puisse aller en grève sans service minimum. On ne pense pas du tout aux citoyens béninois. »
Il est 17h30 Youssouf Abdoulaye Alaza, vice-président de l'Union des greffiers en chef et officiers de justice (UNOJEG), est satisfait de la première journée, même si deux syndicats ont fait défection. « Aucune audience n'a été valable. Les actes judiciaires ne sont pas délivrés. »
Le 6 novembre les syndicats mettaient fin à un mouvement accordant un moratoire au gouvernement jusqu'au 31décembre.
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