Les députés étaient en plénière, mardi 02 janvier 2018. Ils ont examiné et voté la proposition de loi, portant statut de la magistrature. On retient que le droit de grève est retiré définitivement aux magistrats, pour permettre à la justice d’être convenablement au service du justiciable. Une justice qui est rendue au nom du peuple ne saurait se transformer en une justice de réclamation. C’est en clair ce que signifie l’acte posé par les députés, en présence du gouvernement, représenté par le Garde des Sceaux, qui est lui-même un acteur clé de la justice. Selon le Garde des Sceaux, notre justice est numériquement désarmée. Il faut donc des hommes de qualité pour l’animer, et par conséquent, il lui faut donner un véritable pouvoir, qui garantisse les droits et les libertés des uns et des autres. « Il faut entre autres procéder à l’élévation des conditions de vie de ceux qui sont charger de l’animer, car augmenter les avantages tels que relever l’âge d’admission à la retraite, recruter plus d’hommes et femmes, c’est augmenter les droits et devoirs », a-t-il dit. Au terme de l’article 20 dudit statut : « Comme citoyens, les magistrats jouissent de la liberté d’expression, de croyance, d’association et de réunion. Ils sont libres de se constituer en association ou en toute autre organisation ou de s’y affilier pour défendre leurs intérêts, promouvoir leur formation professionnelle et protéger l’indépendance de la magistrature. La grève est interdite aux magistrats ». Rappelons qu’avec la loi modificative sur le statut général des agents permanents de l’Etat, les agents de santé, de la Police républicaine et du personnel judiciaire, ont déjà perdu leurs droits de grève.
Martin Aïhonnou
(Coll)