Cotonou (Bénin) – Les travailleurs de plusieurs syndicats de la justice au Bénin observent depuis mardi une grève de 72 heures, en vue d’exiger du gouvernement la satisfaction totale de leurs revendications.
Plus ou moins suivie, la grève a été déclenchée par les militants du Syntrajab, du Syntra-Justice, de l’Unogec-Bénin et de l’Unp-Justice. Avant cette solution extrême, ils avaient adressé aux autorités un moratoire de trois mois (4 novembre-31 décembre).
Au niveau du tribunal de Cotonou, le mouvement de grève ne semble pas être très bien suivi car, comme l’a constaté APA, plusieurs bureaux sont ouverts et le personnel administratif s’affaire autour des usagers.
Selon Fiacre Godome, du Syndicat national du personnel de la Justice (Synape-Justice), il n’y a véritablement pas débrayage. « Sur 8 syndicats, il n’y a que 4 qui ont déposé la motion de grève. C’est pourquoi vous allez constater que certains sont en train de travailler. Les administratifs sont là ainsi que les secrétaires » a-t-il expliqué.
Par contre à Parakou, les portes des bureaux des greffiers, du personnel administratif et de la cour d’appel sont hermétiquement fermées.
Les syndicats en grève dénoncent l’inexistence d’un dialogue franc et sincère et exigent la reprise des nominations conformément aux textes en vigueur, la prise d’une note de service organisant la mutation des personnels des services judiciaires et administratifs.
Ils demandent aussi la signature de l’arrêté interministériel portant prime de vacances au profit des personnels des corps des services judiciaires et administratifs officiant dans les juridictions et le vote en fin d’année 2017 de la loi portant suppression du droit de grève aux agents de la justice et de la santé.
UB/cat