Fin de cavale pour le chef d’escadron Désiré Azatassou, commandant en second du 7e Bataillon interarmes (Bia) de Kandi. Recherché depuis le 1er janvier dernier après avoir orchestré avec d’autres hommes en armes une séquestration de son chef hiérarchique, le commandant du 7e Bia, sous le prétexte de « primes non payées », a été appréhendé, ce mercredi 3 janvier à Donwari, une zone périphérique de Kandi, et gardé à la compagnie de gendarmerie de la localité, a-t-on appris de source policière.
La même source renseigne que le déserteur arrêté devrait être conduit ce jour à Cotonou et qu’il a indiqué où se trouvaient son arme et les munitions. Des gendarmes sont aussitôt descendus sur le terrain pour des fouilles. Des témoins confient qu’il tient « des propos incohérents et insaisissables » et serait donc visiblement dans un état second.
Dans la nuit du réveillon, peu avant l’aube, lui et quatre autres soldats sont allés surprendre le chef de poste dans son sommeil et l’ont enfermé dans le local disciplinaire du camp militaire. Les autres rebrousseront chemin après que leur véhicule est tombé en panne. Abandonné, le commandant Désiré Azatassou a dû tirer quelques coups de fusil en l’air pour prendre la moto d’un passant et s’évader dans la nature. Plus de peur que de mal : il est désormais hors d’état de nuire.
Sa tête avait été mise à prix et toute personne qui détiendrait une information susceptible de permettre de le localiser devrait avoir une récompense de 500 000 F Cfa, selon un avis de recherche signé du préfet de l’Alibori, Mohamadou Moussa, en date du 3 janvier.
Alain ALLABI