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Situation politique nationale : Le Fsp dénonce le bâillonnement des libertés au Bénin
Publié le vendredi 5 janvier 2018  |  Matin libre
Léonce
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Léonce HOUNGBADJI, Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP) lors de la Conférence de presse du Front pour le Sursaut Patriotique FSP.
Cotonou, Codiam le 25 Août 2017. Le Front pour le Sursaut Patriotique invite le president Patrice Talon a un dialogue politique national pour réorienter la gouvernance du Bénin pour un développement harmonieux.




Les membres du Front pour le sursaut patriotiques (Fsp) sont une fois encore montés au créneau hier jeudi 4 novembre 2017. Le bâillonnement des libertés par le gouvernement Talon et la misère grandissante de la population étaient l’objet de leur préoccupation. Ils l’ont exprimé à travers une conférence de presse tenue au Chant d’oiseaux de Cotonou.

A travers un meeting tenu le 13 octobre 2017, le Front pour le sursaut patriotique dénonçait la misère du peuple, la faim, les inégalités dans tous les domaines, l’impunité et la corruption protégées au sommet de l’Etat et la rigueur de la loi, qui ne frappe que les faibles et les opposants, la politisation,l’avilissementdes institutions par le Président de la République, les reniements spectaculaires de la parole donnée, la violation des libertés et exigeait par la même occasion, la tenue d’une Assise nationale au plus tard le 31 décembre 2017 pour revoir la gouvernance du pays. La date buttoir étant passée, le Fsp en vient au constat qu’au lieu de la lueur d’espoir qu’aurait suscité l’adhésion du Chef de l’Etat à cette exigence des Etats généraux, le Président de la République plonge davantage le peuple dans l’angoisse, la famine et la misère et se lance dans la restauration d’une dictature autocratique au profit d’une mafia au sommet de l’Etat. Ainsi à en croire le porte-parole du Front, Jean Kokou Zounon, la faim et la misère se sont étendues, avec l’augmentation des prix des produits de première nécessité face à un pouvoir d’achat en chute libre. Selon ses propos, aucune perspective ne se dégage au profit des milliers de petits producteurs déguerpis des rues et au contraire, le pouvoir menace, dans un mépris total de la personne humaine, de poursuivre les casses sans avancer une alternative. Le chômage s’est aggravé avec des licenciements économiques de milliers de salariés, ajoute-t-il. Le climat des affaires s’est davantage dégradé et il n’y a plus de certitude pour les opérateurs économiques non associés au clan au pouvoir. La dépendance économique du pays s’est renforcée avec la remise dans une opacité totale des centres névralgiques du pays à des monopoles étrangers et des sociétés écrans appartenant au Chef de l’Etat et à son clan.Et pour établir un silence de cimetière au Bénin, fait-il remarquer, des mesures des plus assassines contre les libertés sont prises en complicité avec une Assemblée nationale aux ordres. Il n’y a plus d’institutions de contre-pouvoir, a-t-il clamé. Le Parlement est vassalisé. La Haac est à ordre et continue de fermer des organes de presse non conformistes. La liberté de presse est traquée. Une guerre est lancée contre la Justice pour sa soumission totale au désidérata du Chef de l’Etat. La Cour constitutionnelle, clé de voûte du système, est méprisée et ses décisions ne valent que ce que le Chef de l’Etat veut en faire. Ainsi, tout en saluant les organisations des travailleurs, de la jeunesse et des honnêtes députés dans leurs diverses actions légitimes de protestation contre le danger public de la dictature autocratique, le porte-parole appelle le peuple à se lever pour laver l’imposture, les parjures ainsi que la honte dont le pouvoir de Talon couvre le Bénin et les Béninois.

Thomas AZANMASSO
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