Le ministre chargé de l’Elevage, Gaston Dossouhoui et son collègue de la Santé, Alassane Séidou étaient ce vendredi 5 janvier à Dangbo et aux Aguégués, deux communes où sévit la peste porcine africaine. Ils sont allés sensibiliser les acteurs de la filière porcine et les consommateurs sur ce qu’est cette maladie virale, la manière dont elle se propage, les menaces qu’elle peut constituer pour l’environnement et voire l’homme lorsque les bêtes infectées et mortes sont jetées dans le fleuve, et surtout les informer des normes à observer pour se mettre en sécurité par rapport aux dégâts de cette peste porcine, notamment s’interdire la consommation de la viande du porc atteint du virus. La délégation gouvernementale n’a pas manqué d’informer la population des différentes mesures prises par le gouvernement en vue de venir à bout de cette épidémie grave. Lesquelles mesures concernent, entre autres, l’abattage sanitaire et l’enfouissement des bêtes malades et la surveillance du cheptel porcin sain pour le mettre à l’abri de toute contamination par le virus. Un comité technique est mis sur pied pour la réussite de ces opérations évaluées à 19, 120 millions Francs Cfa, informe Gaston Dossouhoui. Mieux, le gouvernement n’a pas fait les choses en détails. Il a pris des mesures d’accompagnement pour amoindrir la perte financière subie par les éleveurs du fait de cette peste porcine. Le ministre chargé de l’Elevage assure qu’un montant de 175 millions Francs Cfa a été débloqué pour les dédommager au prorata du nombre de bêtes malades abattues dans le cadre de cette lutte contre l’épidémie.
Après Dangbo et Aguégués, la délégation gouvernementale s’est ensuite rendue à Sèmè-Podji, une commune reconnue pour sa forte production de porcs. La maladie ne s’est pas déclarée dans cette commune. Mais la descente des deux ministres vise à sensibiliser, à titre préventif, les acteurs de la filière sur les précautions à prendre pour éviter l’infection de leur cheptel et les réactions à avoir en cas d’apparition du virus.
A chacune des étapes, les populations ont salué le gouvernement pour la promptitude avec laquelle il gère ce dossier. Elles remercient surtout le chef de l’Etat pour avoir agi très tôt dès qu’il a été informé du problème. Le Conseil des ministres en a débattu du dossier le mercredi 3 janvier et es mesures subséquentes ont été prises. Une délégation des deux ministres principalement concernés par la question de la peste porcine est descendue sur le terrain pour mettre en œuvre les premières mesures prises. Les populations promettent de coopérer pour la réussite de l’opération de lutte contre la peste porcine dans la Vallée de l’Ouémé.
Par Thibaud C. NAGNONHOU