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Le Bénin en route pour un autre Rwanda, une prison à ciel ouvert !!!
Publié le samedi 6 janvier 2018  |  Autre presse
Le
© Matin libre par DR
Le gouvernement Beninois






La tendance très claire est de faire du Bénin un autre Rwanda. Je ne sais pas si les députés savent à quoi ils jouent mais quand le Bénin sera devenu une prison à ciel ouvert il sera trop tard pour rejeter le joug de Patrice Talon.

Nous avons rejeté le projet de constitution pour un certain nombre de raisons dont les pouvoirs illimités du Chef de l'État d'exercer la surveillance de tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui avec pour finalité de les enfermer comme ennemis du peuple béninois. Pour l'heure c'est la lutte contre la corruption qui est l'alibi et accessoirement les faux médicaments. Laurent METOGNON est la victime de cette politique d'emprisonnement des adversaires politiques. Le coup contre Ajavon ayant échoué, le Garde des Sceaux, Professeur agrégé de droit, oublie son droit et ses antécédents d'Ultra démocrate, nomme ses hommes-liges pour avoir l'assurance que leurs objectifs seront atteints. Le Procureur général est la pièce maitresse de ce dispositif.

A moins de paralyser le pays par une grève insurrectionnelle nous sommes partis pour établir la république à la dévotion de Talon. La Cour Constitutionnelle est en sursis elle dont l'autorité est bafouée sans remords tous les jours en attendant d'être balayée à
la suite des législatives de 2019.

L'absence d'une Opposition facilite les manœuvres du camp Talon avec la participation active de Adrien Houngbedji qui a aussi oublie son droit, son discours d'installation sur les télécommandes. Je répète qu'il faut une paralysie totale du pays afin d'inverser la tendance pour la sauvegarde de la démocratie chez-nous au Benin.Nous l'avions fait en 1989. Nous devons le faire a nouveau pour notre survie en tant que pays libre.

Nous sommes dans un combat entre les institutions dont dépend notre démocratie et c'est la Cour Constitutionnelle qui a la main le moins forte comme au poker. La Cour du Professeur Théodore HOLO a mis du temps à se réveiller de sa dormance et à se mettre à la hauteur de sa mission de chien de garde de la Constitution du 11decembre 1990. Contrairement à la Cour de Madame Élisabeth POGNON,cla Cour du Professeur HOLO a manqué d'autorité en face de Talon qui l'a testée et l'a trouvée faible et permissive :

1)elle a permis à PatriceTalon de faire sa prestation de serment à ses conditions sans les attributs de la fonction présidentielle ; il semble même que le serment n'a pas été exactement tout le texte de la constitution;

2)l'autorisation d'achat du domaine de l'Etat qui est régi par la loi. La loi n'existant pas, la cour devait s'y opposer. Elle a autorisé cette acquisition du domaine public a des fins personnelles par le Chef de l'Etat.

La Cour a été testée par Talon et elle a été trouvée le ventre mou de la republique.

Nous assistons à la suite logique de toutes ces demissions de l'institution Cour Constitutionnelle.
La deuxième Cour, la Cour Suprême est restée très discrète quand il y a eu entorse sur entorse aux pratiques judiciaires et des dérives évidentes qui ont conduit a la radiation du Capitaine TREKPO pour une supposée sédition et bien sûr l'interprétation spécieuse de flagrant délit contre Laurent METOGNON. La plus haute juridiction de la république a des responsabilités qu'elle seule peut assumer..

C'est donc la suite logique des événements que nous nous acheminions vers un nouveau Rwanda par les démissions successives des Institutions de contre-pouvoir. L'esprit de la Conférence nationale est en train de mourir sous nos yeux avec la complicité des acteurs majeurs de février 1990. Notre recours contre le suicide collectif comme en 1989 reste le Peuple béninois qui doit reprendre sa souveraineté et ne reculer devant aucune intimidation et aucune menace. C'est une vérité universelle que les gouvernements sont institués pour servir les hommes et non les hommes les gouvernements.

René Ahouansou
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