L’Assemblée nationale est au cœur de la polémique. Les députés du Bloc de la majorité présidentielle (Bmp), après avoir voté pour le retrait du droit de grève aux agents de la Santé, de la justice et de la sécurité, ont franchi le Rubicon mardi 02 janvier 2018 en retirant également le droit de grève aux magistrats. Fort de leur majorité d’une soixantaine de députés, ils ont modifié les dispositions de l’article 20 de la loi N°2003-35 du 21 février 2003 portant statut de la magistrature en empêchant désormais les magistrats d’aller en grève. Le nouvel article dispose: « comme citoyens, les magistrats jouissent de la liberté d’expression de croyance, d’association et de réunion. Ils sont libres de se constituer en association ou en tout autre organisation ou de s’affilier pour défendre leurs intérêts, promouvoir leur formation professionnelle et protéger l’indépendance de la magistrature. La grève est interdite aux magistrats ». Il n’en fallait pas plus pour susciter le courroux des concernés en particulier et des travailleurs en général. Depuis hier, la justice est paralysée. La santé promet entrer dans la danse la semaine prochaine. Sans compter des mouvements de soutien d’autres corps qui ne sont pas concernés par le retrait du droit de grève. La situation risque d’être hors contrôle les jours et semaines à venir du fait de la volonté d’un bloc de députés décidés à en découdre avec les acquis démocratiques.
Album Photo des députés à qui on doit cette situation sociale tendue
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