Paralysie générale des secteurs clés de l’administration publique, crainte et déboire des populations. Au Bénin, depuis quelques jours, les nouvelles ne sont pas bonnes. Et certainement, à l’allure où vont les grèves et les annonces de grèves, c’est l’économie du pays qui est en danger. Aussi, ce sont des dommages pour les populations qui pointent à l’horizon. Face à ce bras de fer, c’est tout simplement le bateau Bénin qui tangue. Et avant qu’il ne chavire, il est indispensable que l’Exécutif et les syndicalistes mettent de l’eau dans leur vin.
Déjà, si le Bénin que nous avons tous en commun doit décoller, forcément, chaque citoyen doit apporter sa pierre à l’édifice et se sacrifier, un tant soit peu à l’œuvre de la reconstruction nationale. Autrement, il n’aurait servi à rien, notre démocratie chèrement acquise. Pourtant, nous devons la sauvegarder. Et, elle passe par des réformes devant concourir à l’essor économique.
Seulement, qui dit développement ne dira jamais recours systématique à la grève. C’est d’ailleurs à ce niveau que le bât blesse. Car, non seulement le pays perd énormément des ressources à cause des grèves perlées.
Mais, les populations qui ont surtout besoin des hôpitaux, de l’eau, des écoles, des tribunaux sont, avec ces grèves, doublement pénalisées. Et si ça continue ainsi, ne soyons pas étonnés qu’à notre belle démocratie, des Béninois en viennent à préférer l’époque révolutionnaire.
Alors, une fois encore, sachons que le Bénin nous appartient à tous, et œuvrons à ce que nos actes ne mettent pas en péril la démocratie et causent du tort aux droits des citoyens. Car, on ne le dira jamais assez, le Bénin est un pays pauvre, et nul n’a le droit de ne pas le comprendre et de creuser davantage notre tombe.
Angelo DOSSOUMOU