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Grève dans le secteur de la santé: Le mouvement bien suivi dans la commune d’Abomey-Calavi
Publié le mercredi 17 janvier 2018  |  L`événement Précis
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© ABP par DR
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La grève de 72 heures sans service minimum, déclenchée par le Collectif des syndicats du secteur de la santé est largement suivie dans les centres de santé de Godomey, Calavi et Akassato, trois arrondissements de la commune d’Abomey-Calavi. Ce mardi 16 janvier, premier des trois jours du débrayage, personnels soignants et administratifs ont déserté les formations sanitaires, au grand désespoir des malades et autres usagers.

Centre de santé de Godomey. Il sonne un peu plus de 10 heures dans cette formation sanitaire publique de la commune d’Abomey-Calavi. Seule présence notée, celle du gardien. «Il n’y a personne. Les agents sont en grève», lance ce dernier, assis dans la guérite du centre. « Vous pouvez vérifier », ajoute-t-il, consentant à débloquer la porte d’entrée du centre. Une fois à l’intérieur, le constat est saisissant : il n’y a pas âme qui vive dans les parages, et toutes les portes sont closes. Pas de consultation, pas de vaccination pour les tout-petits, pas d’échographie, pas d’accouchement. Aucun service n’est fonctionnel, de la maternité au dispensaire en passant par les salles d’hospitalisation, la pharmacie, et les autres services. « Vous avez vu ? Je vous l’avais bien dit », lance le gardien qui, entre temps, a renvoyé une jeune fille, énième personne à se voir refouler du centre de santé de Godomey en ce premier jour de grève. A Calavi, le scénario est quasi identique. A l’entrée de l’établissement, un conducteur de taxi-moto annonce les couleurs : « Ne perdez pas votre temps, vous ne verrez personne. Ils n’ont même pas daigné arriver », prévient l’homme. Ici, les portes sont closes et le personnel, tant soignant qu’administratif est aux abonnés absents. A la différence de Godomey, un malade occupe un lit dans une des salles d’hospitalisation. Sur place depuis quelques jours, ce dernier est veillé par trois femmes, des membres de sa famille. Ces dernières ont pris le relai du personnel de santé jusqu’à vendredi. « Ils ont prescrit les médicaments qu’il doit prendre durant les trois jours de grève. Ils nous ont expliqué aussi comment les lui administrer. Nous avons acheté les produits que nous lui donnons aux heures indiquées », explique la plus âgée d’entre elle. Aide-soignante par la force des choses, cette dernière s’estime plus chanceuse que les « plus de mille » personnes arrivées depuis le matin mais qui n’ont eu personne pour les recevoir, ni les renseigner. Au centre de santé d’Akassato, la seule présence se résume à celle d’un agent d’entretien. « C’est fermé depuis le matin. Il n’y a pas d’infirmiers, ni de sages-femmes. La pharmacie et le dispensaire sont fermés. Les clés sont là. Les gens peuvent revenir vendredi », explique cet homme « désolé » pour les populations obligées de payer le prix fort d’une telle situation. On rappelle que le débrayage démarré ce mardi est déclenchée par trois syndicats du secteur de la santé pour protester contre le retrait du droit de grève aux agents de santé.

Flore S. NOBIME
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