Les populations occupant le domaine de l’aéroport de Glo-djigbé ont organisé, ce jeudi 18 janvier, une manifestation contre les prix fixés par le gouvernement quant au dédommagement suite à l’expropriation de leurs terres. La voie inter –Etats 2 a été bloquée pendant des heures.
La circulation sur la route inter-Etats n°2 allant de Cotonou à Bohicon, a connu des perturbations, ce jeudi 18 janvier à hauteur du village de Glo dans la commune d’Abomey-Calavi. Elle a été barricadée très tôt dans la matinée par des présumés propriétaires et acquéreurs de parcelles du site réservé pour la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé. Ces derniers protestent contre les montants fixés par le gouvernement pour leur dédommagement, des prix variant de 75 F Cfa à 2500 F Cfa le mètre carré.
Les forces de l’ordre dépêchées sur les lieux n’ont pu maîtriser la situation. Au cours des échauffourées entre la police et les populations, on dénombre de nombreux dégâts matériels : des véhicules de police ont été saccagés. Il y a eu également des arrestations et des blessés dans les rangs des manifestants et des policiers.
Pour assurer une meilleure gestion de ce dossier, le gouvernement a tenu plusieurs séances avec les propriétaires terriens du domaine pour les sensibiliser, les associer aux étapes de la procédure d’expropriation.
La dernière en date remonte à lundi dernier où les montants du dédommagement fixés par une commission mise en place à cet effet ont été communiqués. Des mesures importantes ont été prévues pour que les noyaux villageois puissent continuer leurs activités agricoles. Un domaine de 150 ha a été prévu pour être mis à leur disposition. Seulement à cette séance, des voix se sont élevées pour désapprouver ces montants. Le président de l’Association intercommunale des propriétaires et acquéreurs de parcelles du domaine de l’aéroport et d’autres avaient marqué sur place leur étonnement et leur déception, promettant de rendre compte à leurs mandants. Ils estiment que ces montants sont dérisoires et ne sont pas conformes aux prix pratiqués au niveau de la mairie. Ces prix sont le fruit des travaux d’une commission qui a travaillé des semaines durant, tenant compte de plusieurs critères.
Cette situation peut être considérée comme la conséquence des spéculations actuelles qui ont cours dans la vente des parcelles au Bénin. Tout ce passe comme s’il n’y a pas de règlementation.
Pour la réussite de ce projet qui n’a fait que trop durer, il urge que des dispositions soient prises pour éviter d’éventuels blocages dans le démarrage de cet important projet de développement qui a des avantages multiples pour le Bénin?