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Pour que le Port de Cotonou retrouve ses lettres de noblesse : « Laissons Anvers faire ses preuves », dixit Frédéric Béhanzin
Publié le vendredi 19 janvier 2018  |  Fraternité




« Le Port a englouti trop de milliards, les milliards des contribuables, les milliards du Millenium challenge account, les milliards de l’Union européenne… Pourtant, nos caisses sont vides ». Tel est le constat fait par Frédéric Béhanzin. C’est à juste titre qu’il adhère à la vision du Chef de l’Etat de confier la gestion du port à une structure qui en a l’expérience. Et à en croire Frédéric Béhanzin, le choix porté sur le Port d’Anvers est judicieux, car Anvers fait partie des géants du monde, des premières structures de gestion portuaire en Europe. C’est pourquoi, il oppose aux suspicions et mouvements d’humeurs, les avantages que le Port de Cotonou pourrait tirer de cette gestion déléguée. A cet effet, Frédéric Béhanzin convie les travailleurs à se mettre à la tâche pour relever les défis économiques qui attendent le Bénin. « Il faut que les agents du port comprennent qu’ils sont des agents, parce qu’il y a un employeur. Donc, ils ne peuvent pas imposer leur méthode au chef, mais ils doivent s’inscrire dans la complémentarité. Il faut que les Béninois s’écoutent », a conclu Frédéric Béhanzin.

Lire l’intégralité de sa déclaration
Aucune réforme n’est douce dans la généralité. C’est aussi vrai que le Port de Cotonou, depuis des décennies, traine les pas, peine à jouer véritablement son rôle de poumon de l’économie béninoise. Vous avez vu avec quel engagement l’ancien Président Boni Yayi allait au port, pratiquement toutes les semaines. Mais le Port a-t-il vraiment retrouvé ses lettres de noblesse ? Cela veut dire qu’il faut repenser la politique portuaire, qu’il faut repositionner la gestion du Port autonome de Cotonou. C’est dans cet élan que l’actuel régime a trouvé un délégataire. Ce n’est qu’une expérience. La preuve est que le Port autonome de Cotonou n’est pas vendu. Il a été confié à une structure internationale de renom qu’est le Port d’Anvers. Anvers fait partie des géants du monde, des premières structures de gestion portuaire en Europe. N’oublions pas les intérêts que nous pouvons tirer de la structure. Anvers fait du Port autonome de Cotonou un port de transbordement pour tout chargement opéré en Allemagne, dès lors qu’il a l’autorité d’aller à une réussite obligatoire. Ça veut dire que le Port va véritablement retrouver ses lettres de noblesse. Il peut y avoir des incompréhensions, quelques positions à défendre. Mais il faut qu’on se parle, qu’on s’écoute, qu’on trouve le juste milieu pour que le port joue son rôle dans la vie de chaque Béninois. Il faut que les agents du port comprennent qu’ils sont des agents, parce qu’il y a un employeur. Et ce dernier a la grande mission de faire prospérer l’entreprise pour que les employés passent de 1 à 2 par rapport à leur revenu. Donc, ils ne peuvent pas imposer leur méthode au chef, mais ils doivent s’inscrire dans la complémentarité. Il faut que les Béninois s’écoutent. Mais nous avons l’art d’être forts dans le mal, de nous créer des embuscades, de nous glisser des peaux de banane. Alors finalement, quel est ce pouvoir qui viendra faire le bonheur des Béninois ? Tout le monde entre en grève. Laissons Anvers faire ses preuves. D’ici quelques années, nous allons apprécier. Le port a englouti trop de milliards, les milliards des contribuables, les milliards du Millenium challenge account, les milliards de l’Union européenne. Et pourtant, nos caisses sont vides. Allez à Lomé et observez un peu.
La rédaction
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