Les rideaux sont tombés depuis le samedi 13 Janvier 2018 sur la deuxième édition du festival international de Porto-Novo(FIP). Alors que le souvenir de ces jours aux couleurs de la diversité culturelle Adja et Yoruba est encore vivace dans les esprits et scrute déjà l’horizon pour la prochaine édition, bien de défis sont à relever par le conseil municipal, notamment par le maire Emmanuel Zossou, président du comité d’organisation du FIP.
Longtemps abandonné dans un état de décrépitude, le musé Honmè, ayant fait peau neuve pour la circonstance a servi de cadre à la cérémonie officielle de lancement de la deuxième édition du Festival International de Porto-Novo. Si l’on décerne un satisfecit non seulement pour la réussite de la cérémonie mais aussi pour la réhabilitation du musée, il revient désormais au conseil municipal de réduire la période de somnolence de ce lieu historique, ceci à travers la régularité des activités culturelles. La cérémonie de lancement qui donne l’ouverture aux stands de la foire et au village du FIP installés sur l’esplanade extérieur du stade Charles de Gaulle laisse un bilan mitigé. L’amer constat fait en dehors du vol des articles se traduit par une mévente décriée par les exposants d’où la nécessité de scruter un espace ouvert au public. Approché à ce sujet, le deuxième adjoint au maire de la ville de Porto-Novo, le docteur François Ahlonsou, propose qu’il serait souhaitable que la place de la République, communément appelée esplanade du palais des gouverneurs accueille désormais les manifestations bien sûre avec un plan de sécurité renforcé et des dispositions pour les besoins d’usage. Mieux, le long de la rue faisant dos à la brigade territoriale et au stade Charles de Gaulle menant vers le lycée Béhanzin pourrait bien servir de site à la foire pour les éditions prochaines.
S’agissant du défilé des masques et des divinités, la pléthore du nombre des adeptes a failli à la vision de scruter sur une distance considérable ce riche héritage du Vodoun d’où l’obligation de revoir le dispositif sécuritaire dès l’an prochain.
Le colloque scientifique dont le thème était : ‘’le Vodùn/Orisha, une réponse aux enjeux mondiaux de demain’’ aura laissé un tout petit peu les participants sous leur soif car selon le docteur Ahlonsou, l’on n’a pas eu le temps d’insister sur les enjeux mondiaux mais l’on a assisté à un discours transversal qui met sous boisseau les comportements ancestraux qui protégeaient l’environnement notamment nos valeurs culturelles. Il revient donc au conseil municipal lors des prochaines éditions d’initier des actes qui encouragent la préservation et la promotion des quelques rares patrimoines culturels qui résistent encore à la fougue du modernisme.
Au nombre des activités qui ont retenu plus l’attention, il faut noter la pièce de théâtre du roi Tofa qui a restauré l’histoire de Kondo le Requin sans oublier la résurrection des jeux de quilles et de domino. Dans un élan prospectif, pourquoi ne pas retracer toute l’histoire de la ville de Porto-Novo avec la relecture de l’épisode des trois frères, l’idée du zangbéto avec Tè-Agbalin et pourquoi ne pas penser à un championnat pour ces jeux-précités pour perpétuer l’histoire au sein des familles, autant de propositions faites ce jeudi 18 janvier 2018 par docteur François Ahlonsou.
Charles HONVOH