Cotonou (Bénin) - Le ministre Béninois de la santé, a annoncé la résurgence de la fièvre hémorragique à virus Lassa dans certaines localités du Nord-Bénin.
« A ce jour, 4 cas ont été détectés, tous des Béninois résidant au Nigeria et rentrés au Bénin pour raison de santé. Nous déplorons malheureusement trois décès parmi eux. (...) Notre pays le Bénin, subit ainsi une épidémie de la fièvre hémorragique à Virus Lassa », a déclaré le ministre de la Santé, Alassane Seidou, au cours d’une conférence de presse donnée samedi.
Le premier cas a été décelé le lundi 8 janvier dernier dans la commune de Boukoumbé, dans le département de l’Atacora.
Le malade qui résidait au Nigeria, était rentré dans son village pour des raisons de santé et présentait des symptômes de mal de tête, de fièvre, de vomissements avec du sang, conjonctives infectées et difficultés respiratoires avec fatigue générale.
« Nous déplorons malgré tout son décès au lendemain de son admission, malgré la prise en charge rapide », a expliqué le ministre avant de déclarer que les prélèvements effectués ont révélé que c’était la fièvre hémorragique à Virus Lassa.
Face à cette situation, la surveillance épidémiologique a été renforcée avec des équipes d’intervention rapide qui sont à l’œuvre appuyés par des cadres des services d’épidémiologie pour la poursuite des investigations afin de circonscrire le virus, a expliqué le ministre.
Il a par ailleurs, dans un message, invité les populations à rester vigilantes car « le virus se transmet d’une personne infectée malade à une personne non malade par contact avec les liquides biologiques (sang, selles, commissures, urines..) et par contact avec les excréments des rongeurs, notamment le rat à multiples mamelles.
Tout en rappelant qu’il existe un traitement efficace contre la fièvre hémorragique à virus Lassa, à condition que le patient soit pris en charge dès l’apparition des premiers symptômes, le ministre de la Santé a invité à l’observance de certaines mesures dont se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, à couvrir les restes et réserves de nourritures, à éviter la manipulation et la consommation des rats et à éviter tout contact avec une personne suspecte.
La première épidémie qui a eu lieu en janvier-février 2016 avait fait une trentaine de morts sur 54 cas confirmés ou suspects.
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