COTONOU -- Les centrales et confédérations syndicales du Bénin ont décidé de reconduire leurs mouvements de grève de 72 heures, à partir du mardi 23 au jeudi 25 janvier prochain, en vue d'exiger du gouvernement béninois la satisfaction totale de leurs revendications visant à l'amélioration des conditions de vie, a appris vendredi Xinhua de sources officielles à Cotonou.
Selon la motion de grève adressée vendredi même aux membres du gouvernement béninois, les organisations syndicales exigent, entre autres, le respect et la protection des libertés syndicales, l'abrogation des dispositions législatives supprimant l'exercice de droit dans les secteurs de la justice et de la santé, et la relecture de la loi portant statut général de la fonction publique.
Ils demandent aussi l'application intégrale des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire par la prise des arrêtés d'application, la revalorisation du point indiciaire et le règlement de tous les problèmes catégoriels de tous les agents de l'Etat et des secteurs privés et parapublics.
La grève générale de 72 heures, lancée mardi dernier dans l'administration publique par les centrales et confédérations syndicales pour exiger l'abrogation des dispositions de la loi portant statut général de la fonction publique qui suppriment l'exercice de droit de grève aux agents de la justice, de la santé, de la sécurité et aux magistrats, a été diversement suivie dans plusieurs secteur de la vie économique béninoise.
Jeudi soir, la Cour constitutionnelle, à l'issue d'une plénière, a estimé que ces dispositions de la loi portant statut général de la fonction publique qui suppriment l'exercice de droit de grève aux agents de la justice, de la santé, de la sécurité et aux magistrats, sont contraires à la Constitution du 11 décembre 1990.