A la faveur de la cérémonie de présentation de vœux du parti Restaurer l’espoir, Candide Azannaï a déversé sa bile sur le régime du Nouveau départ en le traitant de tous les noms d’oiseau. Un comportement qui frise l’aigreur et qui n’étonne point, connaissant la versalité de l’homme.
Candide Azannaï a raté sa sortie médiatique du dimanche 21 janvier 2018. Profitant de la cérémonie de présentation de vœux organisée par son parti politique, il a exposé son antipathie pourle président Patrice Talon. Il n’est pas allé par quatre chemins pour montrer sa mauvaise foi en s’en prenant au locataire de la Marina. Dans un discours imagé dont lui seul a le secret, il a traité Patrice Talon de dictateur qui saccage les libertés individuelles obtenues au lendemain de la conférence nationale de 1990. « Je n’ai aucune place dans une Gouvernance cynique et despotique », a-t-il dit pour justifier sa démission de l’Exécutif. Selon lui, »la rupture telle que révélée est la malice d’un songe – creux qu’il convient de combattre pour espérer limiter la saignée sauvage « . Ainsi donc, Candide Azannaï enfile une fois de plus son manteau de libérateur du peuple. Un habit qui ne lui donne plus de charme, vu que ses revirements spectaculaires à l’avènement d’un régime n’ont fait que prouver son inconstance et son amateurisme en politique. En effet, le concepteur de « edjinkonin tchéké », au lieu de faire des propositions pour aider le régime actuel à donner le mieux-être aux populations, pense qu’en déblatérant sur le Chef de l’Etat il pourra faire bonne impression aux yeux de ses compatriotes. Erreur ! Cette stratégie dont il est coutumier n’est plus adaptée au contexte social béninois. Les populations ne sont pas dupes et savent bien que le Chef de l’Etat se soucie d’eux et, méthodiquement pose les bases d’un réel développement. Et ce sont les performances que ne cessent d’enregistrer le Chantre du Nouveau départ qui donne de l’insomnie à cet ancien député RB qui, faut-il le rappeler, a l’art de cracher dans la soupe qu’il a lui-même préparée. « J’ai choisi de me mettre à l’écart de l’arrogance de l’ingratitude, de me mettre à l’écart des parades de l’orgueil pillard et glouton ». Il n’y a que Candide pour débiter des inepties du genre. Il n’y a que Azannai pour dire que « Il est évident que les dirigeants actuels n’offrent aucune crédibilité et qu’ils ont perdu toute confiance publique ». Mais tout ça, c’est de l’aigreur et de la méchanceté contre un homme à qui il doit tout. Dans un français élégant, on appelle ça de l’ingratitude. C’est le propre de l’homme, et il ne faut pas le blâmer pour ça. Le chien aboie, la caravane passe.
Armel Nelson Avadémey
Talon n’est pas Yayi
Ce que Candide Azannaï a peut-être oublié, Patrice Talon n’est pas Yayi Boni et ne cèdera à aucun de ses chantages. Cette pratique dont il est l’ardent défenseur ne marchera pas cette fois-ci puisque l’homme qu’il a en face n’est pas émotif et ne répondra à aucune de ses attaques. Il a mieux à faire que de se consacrer à un acteur versatile qui change de position au gré de ses intérêts personnels. Il ne tombera pas si bas. Il prendra certainement de la hauteur face à un acteur politique qui est un spécialiste du nomadisme. Citez les auteurs philosophes à longueur de journée n’a jamais été un critère pour diriger un pays. Candide Azannaï ferait mieux de préparer son projet de société pour être candidat en 2021 afin que nous puissions voir de quoi il est capable au lieu de passer son temps avec des pratiques aussi sordides.
A.N.A