Le Front pour le sursaut patriotique a une fois encore fait une démonstration de force hier, mardi 23 janvier 2018. C’était à travers la marche de protestation ayant pris corps à la Place Lénine d’Akpakpa, avec pour point de chute, la Bourse de travail de Cotonou. Le Fsp dénonce les dérives autocratiques du pouvoir Talon ?
Le Front pour le sursaut patriotique a une fois encore sonné la grande mobilisation hier. A l’appel du Fsp, les manifestants ont tenu à faire entendre leurs voix, pour réclamer un mieux-être de la part du gouvernement. Et c’est le porte-parole adjoint du Front, Eugène Azatassou, qui a donné le top du mouvement. Les mobiles sont clairs et bien définis : « le Font pour le sursaut patriotique s’insurge contre le pillage de l’économie nationale, contre la politique de prise par un petit clan, des grands leviers économiques, contre le bâillonnent des libertés démocratiques, contre les lois liberticides, contre la vassalisation des institutions de la République, contre la violation des décisions de la Cour constitutionnelle, contre l’assujettissement de la justice…en avant marche », a-t-il lancé. La foule s’ébranle vers la bouse du travail via le pont Martin Luther King, malgré les modifications apportées à l’itinéraire par le préfet du Littoral, avec des slogans hostiles au trio Talon-Houngbédji-Djogbénou. Et sur les pancartes et banderoles déployées pour la circonstance, pouvait-on lire « Non au pouvoir affameur, pilleur et dictatorial de Talon, vivent les libertés et la démocratie, en avant pour la tenue des Etats généraux en vue d’un gouvernement patriotique et de probité… ». A l’église saint Michel, les manifestants se heurtent au cordon policier les empêchant d’accéder à la Bourse du travail par cet itinéraire. Mais c’est sans compter avec la détermination de EssèIko, Bah Parapé, Mampo, Tigri, Wahounwa, Houngbadji, Kouéssi, et autres. La barrière fut très tôt franchie et la Bourse du travail fut ralliée. Au milieu des cris de victoire des manifestants, les leaders Kassa Manpo, Thérèse Wahounwa, Léonce Houngbadji, Eugène Azatassou, ont adressé leurs vives félicitations au peuple vainqueur. Ce fut l’occasion pour le porte-parole du jour, Gilbert Kouéssi, de réitérer l’hostilité du Fsp au pouvoir autocratique et dictatorial de Talon, à la misère faite aux travailleurs, aux artisans, à la jeunesse, et au peuple béninois en général, à l’adoption par le gouvernement, d’un budget qui augmente les impôts et taxes pour les petits gens , les artisans, qui renforce la difficulté d’accès à l’éducation, la santé et qui programme plus de chômage pour les jeunes, alors que les entreprises du clan du Chef de l’Etat sont exonérées. Le Fsp dénonce également le contrôle personnel et celui du clan du Chef de l’Etat des filières coton, acajou, du port, de l’aéroport, de l’énergie, des domaines fonciers des eaux et forêt. « Le pays est en danger, la démocratie est en danger », martèle le porte-parole. Il appelle donc le peuple à poursuivre le combat afin d’arrêter la politique ruineuse, affameuse, et dictatorial du chef de l’Etat et à préparer les Etats généraux du peuple en vue d’une gouvernance patriotique.
Thomas AZANMASSO
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