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Rencontre Gouvernement-Syndicats, mardi prochain : Talon évite les Sg de la Bourse du Travail ?
Publié le vendredi 26 janvier 2018  |  Matin libre
Paul
© aCotonou.com par Didier Assogba
Paul Essè Iko, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Dieu-Donnée Lokossou, Syndicaliste Secrétaire général de la Csa-Bénin et Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-BENIN.
Cotonou, le 02 Novembre 2016. Affaire de cocaïne, l`ambiance à la brigarde territoriale de Cotonou.




(La grève reconduite)

Après la séance, dite de concertation, avortée et qui devrait réunir le chef de l’Etat et les confédérations syndicales à la présidence de la République, mardi 23 janvier dernier, le gouvernement revient à la charge. Cette fois-ci en convoquant les partenaires sociaux afin de reprendre langue avec eux dans le cadre du dialogue social. Pour être on ne peut plus clair, c’est la Commission de négociation gouvernement-centrales et confédérations qui sera à l’Infosec mardi prochain et non au Palais de la Marina puisque le PR, Patrice Talon ne sera pas de la partie. De sources bien crédibles, toutes les centrales et confédérations syndicales répondront présent à cette invitation de Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique. On peut déjà s’imaginer que cette rencontre, la toute première depuis le retrait des organisations syndicales du Cadre national de dialogue social (Cds) et le vote au Parlement du retrait du droit de grève à certaines catégories d’agents de l’Etat avec à la clé les mouvements de grève déclenchés pour s’en indigner et soulever d’autres points de recendication, sera bien houleuse. Les syndicalistes très remontés, en témoigne la reconduction des grèves pour la semaine prochaine, voudront mettre la barre haut au gouvernement de Patrice Talon qui, sur bien des plans, les a trop dribblés.

Des ministres au lieu du chef de l’Etat

Hier à la suite de l’invitation, certains thuriféraires du régime ont tenté de dissocier cette rencontre en vue, de celle annulée du chef de l’Etat. Même s’il se dit que ce n’est pas la « reprogrammation de l’invitation du PR », on peut néanmoins se demander pourquoi Patrice Talon n’a pas jugé utile de se rattraper avant de laisser la main à ses collaborateurs ministres. Jusque-là, les raisons de la non-tenue de sa rencontre avec les partenaires sociaux ne sont pas clairement connues. Et les commentaires vont bon train, à tort ou à raison. Si la thèse de sa participation au sommet de l’Union africaine à Addis Abeba est plus agitée, beaucoup estiment qu’elle n’est pas fondée puisque le chef de l’Etat devrait le savoir depuis et ne pas programmer la concertation pour ce 23 janvier. Qu’est-ce qui pourrait justifier cette réorientation des Secrétaires généraux de la Bourse du Travail vers la commission de négociation ? Le Président de la République les évite-t-il ? De toutes les façons, ces syndicalistes ouverts au dialogue, n’en font même pas une histoire. « On n’y fera même pas allusion », a lâché un Sg de confédération. Et sur le changement de lieu de la rencontre et de la tête qui doit recevoir, il affirme : « je dirai plutôt un revirement à la procédure normale, car on ne négocie pas au Palais. Le chef de l’Etat doit demeurer le dernier recours même s’il a perdu toute crédibilité suite à la ruse et la rage orchestrées contre le collectif des syndicats de la santé et de la justice ». Au Secrétaire général en question de conclure : « La grève continue et le gouvernement est condamné à négocier sous pression ».

JB

La grève reconduite…

La grève déclenchée trois semaines, dans plusieurs secteurs de l’administration publique, se poursuit. Elle est reconduite la semaine prochaine malgré la décision de la Cour constitutionnelle rejetant la suppression du droit de grève aux travailleurs. Pour les centrales et confédérations syndicales, le droit de grève n’est qu’un petit point de leurs plateformes revendicatives. Les questions des libertés individuelles et les revendications corporatistes sont en suspens. Tout cela sera sans doute remis sur tapis mardi prochain. Mais en attendant, réunis en Assemblée générale hier, jeudi, 25 janvier, les enseignants du Supérieur de l’Intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin ont décidé de reconduire leur grève de 72h à compter du mardi prochain. Dans les écoles et collèges, les enseignants du Front d’action des syndicats de l’éducation et la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fesen/Cstb) renouvellent également leur mouvement de grève de 72h pour exiger l’application sans délai des décrets N°2015-592 et N°2015-593 portant respectivement statuts particuliers des corps des personnels enseignants des second et premier dégrés notamment l’indexation de leurs salaires, la jouissance effective des avantages contenus dans les huit (08) premiers projets dont l’incidence financière a été déjà évaluée dans les deux secteurs. Pendant ce temps, dans la partie septentrionale précisément à Natitingou, ce sont les enseignants vacataires qui projettent une marche pacifique de revendication de leurs primes de vacation au mois de décembre 2017, lundi 29 janvier 2018 à travers la ville. Les hôpitaux seront aussi paralysés à nouveau, dès mardi 30 janvier, et ce pour 72h renouvelable par tacite reconduction.

Aziz BADAROU
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