Le concours de recrutement de vingt-cinq (25) inspecteurs des finances au profit du ministère des Finances est fait de nombreux cafouillages. Certains candidats parlent même de «graves irrégularités» dans l’organisation de ce test qui offre de différents résultats.
L’ancien régime s’était illustré à travers de concours frauduleux. La Rupture, elle, semble ne pas faire mieux. Le dernier concours de recrutement d’agents au profit du ministère des Finances ressemblerait à un chaos. A en croire plusieurs sources, le recrutement est vicié et pourrait ouvrir une nouvelle ère de crise entre les candidats et l’Etat. Plusieurs postulants dénoncent les agissements de certains membres du jury de délibération et crient à la fraude. A en croire nos sources, le concours décrié a été organisé les 16 et 17 décembre 2017. 25 Inspecteurs des Finances devraient être recrutés à raison de 15 pour les Agents permanents de l’Etat (Ape) et 10 pour les non Agents permanents de l’Etat. Le communiqué radio qui annonçait ledit concours a prévu deux phases dans la composition : la présélection et la sélection avec des matières bien précises. Le vendredi 19 janvier 2018, les résultats ont été publiés. Il a été mentionné que c’étaient bien les listes des candidats déclarés admis qui avaient été rendues publiques. 10 noms ont été publiés dans le rang des candidats non Ape et 15 dans celui des Ape. Mais sachant que le concours était fait de deux phases, certains candidats déclarés admis se préparaient à composer à nouveau quand ils ont reçu le vendredi 26 janvier 2018 des appels de certains membres du jury de délibération. Ils avaient proposé auxdits candidats de les retrouver à Cotonou dans un bâtiment qui abrite la Direction générale de l’emploi et de la Microfinance. Sur les lieux, Ils ont identifié lesdits candidats et annoncé que deux (02) candidats déclarés admis chez les non Ape et 5 autres chez les Ape ne méritaient pas d’être retenus. Ils ont avoué avoir méconnu l’article 6 de l’arrêté du ministre des finances organisant ledit concours. Ces membres du jury ont en effet soutenu que parmi les critères d’admissibilité, le candidat n’ayant pu réunir au moins 5 dans une matière fondamentale ne peut être retenu. Un critère dont les candidats n’avaient pas connaissance avant les compositions des 16 et 17 décembre 2017. Certains affirment n’avoir jamais lu ce critère dans le communiqué du ministre du Travail et de la Fonction publique annonçant le concours. Ils ont alors protesté et demandé à vérifier leurs copies. En vérifiant leurs notes, certains candidats ont constaté que les feuilles de composition ont été mal corrigées et ont signalé ce constat. Mais peine perdue. Les membres du jury ont montré que les carottes étaient cuites et que les 7 candidats invités avaient moins de chances de rester sur la liste des « élus ». Ils ont en effet fait comprendre que de nouvelles listes devraient être sorties. Et hier, lundi 29 janvier 2018, deux listes sont effectivement publiées. L’une consacrée aux candidats non Ape était faite curieusement de 20 noms au lieu de 10 et l’autre attribuée aux Ape comporte 8 noms au lieu de 15. Par ailleurs, c’est presque un nouveau jury qui a donné ces nouveaux résultats. Contrairement aux premières listes affichées et même abondamment relayées sur les réseaux sociaux, les résultats publiés ce lundi portent la mention : présélectionné. Un détail qui alimente davantage la confusion. Les faits démontrent à suffisance que ledit concours a été mal préparé. Sinon, il existe une volonté délibérée d’organiser la fraude. Les candidats déclarés admis et recalés dénoncent en tout cas des irrégularités. A en croire nos sources, ils parlent de conspiration contre une jeunesse qui s’est sacrifiée pour les études. La jeunesse craint les manipulations d’une main invisible. Elle redoute également que les vrais méritants soient abandonnés au profit des proches du régime de la Rupture.
M.M
Aller au-delà du limogeage du Drae
Le dernier concours de recrutement d’inspecteurs des Finances au profit du ministère des Finances serait vraiment émaillé d’irrégularités. Les faits allégués par nos sources sont bien fondés. En effet, aux dernières nouvelles, le Directeur du recrutement des agents de l’Etat (Drae), Epiphane Nombimè a été limogé. Il a certainement étalé une légèreté ou encore montré une volonté d’organiser la fraude. De toutes les façons, le concours de recrutement des inspecteurs des Finances a été une vraie pagaille. Patrice Talon doit pouvoir nettoyer toute la Direction de recrutement des agents de l’Etat et faire prendre des sanctions disciplinaires sévères afin de décourager les potentiels fraudeurs. Il faut débarrasser l’administration publique des brebis galeuses.
M.M