Assis à l’arrière d’un pick-up du parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin, Matthieu Yoa sourit avec la satisfaction du travail accompli: avec ses collègues rangers, il vient de poser un collier satellite sur un éléphant pour assurer sa protection.
"C’était très fort", souffle-t-il dans un français hésitant, visiblement ému.
Bien que son village natal se situe à quelques kilomètres seulement de cet immense parc national de 4.700 km2, ce jeune homme de 23 ans n’avait jamais vu d’animaux sauvages il y a encore deux mois. "Sauf dans des documentaires."
Il travaillait comme maçon lorsqu’il a lu dans le journal local qu’African Parks, une ONG dédiée à la protection de la nature et qui gère depuis peu le parc de la Pendjari, recrutait une soixantaine de gardes. Sur 1.700 candidats, il fait partie des 35 élèves sélectionnés pour la première promotion.
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