Un décret a circulé sur les réseaux sociaux, exposant les rémunérations accordées au DC, DAC, SGM, et SGM adjoints des ministères. Les polémiques habituelles vont avec, mais il convient de replacer les choses dans leur contexte pour éviter des polémiques inutiles selon le dernier conseil des ministres.
En effet, quand on regarde bien le décret en question, on note d’abord que les postes de SGM et SGM adjoint sont réservés aux agents de l’Etat. Et les mêmes rémunérations leur sont appliquées. On note aussi que lorsque les agents de l’Etat sont appelés aux fonctions de DC et DAC, ils doivent bénéficier des mêmes rémunérations qui excluent, par ailleurs tous autres avantages. Ce sont donc des rémunérations globales. A titre de comparaison, sous les anciens régimes, celui de 2006-2016, les rémunérations politiques étaient multiformes (salaires, primes diverses (risques, rendements, participation à diverses commissions), bons d’essence…). Or, avec TALON, plus de primes, plus de bon d’essence. Ces niveaux de rémunérations intègrent tout. Ils ont l’avantage, à bien y regarder, de générer des économies à l’Etat. Car, désormais, on sait précisément et sans additifs en cours d’année, ce qui revient à chacun. Ce n’était pas le cas et quand on additionne les diverses sommes perçues par ces mêmes responsables avant l’arrivée de TALON, cela pouvait banalement dépasser les rémunérations actuellement fixées. D’ailleurs, on peut parier que c’est en faisant la moyenne de tout ce que les uns et les autres gagnaient, comme ce fut le cas pour les préfets, que le gouvernement a fixé des montants en veillant ainsi à rationaliser les dépenses. Face à cela, quand on ne met pas ces éléments dans la balance et qu’on se contente de dire que tel gagne tant et tel autre tant, cela est de nature à fâcher et à faire crier à l’injustice. Mais la précaution prise par le gouvernement, leurs autres rémunérations en tant qu’agents de l’Etat seront suspendues pendant qu’ils occupent ces fonctions politiques. Ces précisions, pour montrer qu’il y a oui, une différence entre rémunérations politiques et celle habituelles des agents de l’Etat parce que les responsabilités et les risques ne sont pas identiques. C’est bien ce que montre ce décret, qui permet aux agents de l’Etat nommés dans ces fonctions de quitter momentanément leur statut pour celui de cadres politiques. Donc, il faut situer clairement que l’idée d’une discrimination n’est pas établie. Il reste que celui qui veut faire de la politique s’y engage et bénéficie des traitements qui vont avec, avec les risques aussi et le stress.
CharleS Honvoh