29 Janvier 2018, Cotonou - L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Ministère béninois de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) viennent de signer un accord pour la mise en œuvre dans les prochains jours d’un projet dénommé «TCP/BEN/3605 Assistance d’urgence pour la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin».
D’un coût global de 256.000 dollars US (soit environ 128 millions de FCFA), ce projet sera exécuté pendant deux ans au profit des zones de production agricole sur toute l’étendue du territoire béninois.
Selon les experts du MAEP, depuis avril 2016, des attaques particulièrement sévères des champs de maïs par des insectes ravageurs, en particulier des chenilles défoliatrices, ont été observées sur toute l’étendue du territoire au Bénin. Et depuis peu cet insecte ravageur est devenu une nouvelle espèce invasive en Afrique de l’Ouest en général et au Bénin en particulier.
Une prospection conduite par les directions techniques du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a confirmé la présence de cette nouvelle chenille sur le territoire béninois. Selon les estimations de l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), les chenilles ont causé des dégâts sur plus de 39 540 hectares de culture de maïs en 2016, avec une perte de l’ordre de 41.517 tonnes. A la date du 19 mai 2017, la FAO a signalé la présence des chenilles dans 24 pays au Sud du Sahara. Au Bénin, aucun véritable programme phytosanitaire n’a été mis au point pour la protection du maïs au champ jusqu’à ce jour, d’où l’importance du présent projet d’urgence, qui implique à la fois l’INRAB, la Direction de la Production Végétale (notamment le Service de la Protection des Végétaux – SPV-DPV) et l'IITA-Station du Bénin.
Au nombre des résultats attendus, la stratégie d’interventions du projet prévoit, notamment, la réalisation d’un diagnostic approfondi de la situation d’attaque et d’invasion de la chenille légionnaire au Bénin (cartographie, incidence, sévérité, etc.), la dissémination de méthodes alternatives de lutte contre la chenille légionnaire (Répertorier les méthodes de lutte alternatives prouvées efficaces au niveau de la recherche et
Identifier celles pouvant être testées en milieu réel au Bénin), le renforcement des capacités des agriculteurs, des brigades phytosanitaires locales et des techniciens pour lutter contre la chenille légionnaire, ainsi que le renforcement des capacités nationales pour la surveillance, le suivi et l'alerte précoce sur les chenilles légionnaires.
aCotonou