Le réseau Partenariat national de l’eau du Bénin (PNE-Bénin), le bureau pays de l’Agence intergouvernementale panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA-Bénin), la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) et SOLUTIS ont procédé, le mercredi 31 janvier, au lancement du Projet SAC-TIC visant l’amélioration de la qualité de l’eau consommée dans la ville de Cotonou.
Projet de« Mise en place d’un système d’alerte aux coupures d’eau de la SONEB et éducation à l’hygiène de l’eau de boisson par l’utilisation des NTICS » (SAC-TIC). C’est l’intitulé complet de ce projet mis en œuvre sur une période de dix-huit mois à Cotonou et qui s’inscrit dans le cadre du programme de financement néerlandais VIA WATER.Visant l’amélioration de la qualité de l’eau consommée par la population de Cotonou à travers le développement d’un système d’alerte d’information à partir d’une plateforme via les téléphones portables, SAC-TIC entend révolutionner la fourniture du service d’eau à Cotonou.Reposant essentiellement sur les nouvelles technologies de la communication, ladite plateforme permettra aux populations bénéficiaires d’être informées en temps réel des périodes de coupure et de leur durée. Innovateur à plus d’un titre, SAC-TIC sera aussi utilisé pour leur apporter la bonne information à travers des messages sur les risques sanitaires, des conseils sur les règles d’hygiène à observer, du puisage à la consommation de l’eau de boisson, ainsi que de la publicité sur les différents produits de désinfection pour le traitement de l’eau. La diffusion des messages se fera suivant plusieurs modes à savoir la messagerie par texto, la messagerie par audio, la messagerie photo, et la messagerie par vidéo.
SAC-TIC : un projet innovateur unanimement salué
Touchant à l’eau, cette denrée essentielle à la vie et pour la vie, le projet SAC-TIC a été unanimement salué tant pour son utilité que pour l’innovation qu’il apporte. Landry Yansunnu, le directeur adjoint du cabinet du ministre de la santé s’est réjoui de l’avènement d’un tel projet dans une ville fréquemment sujette à des cas de choléra. Landry Yansunnu, qui voit en SAC-TIC « un canal important pour véhiculer des messages sur les zones à risque et informer/sensibiliser sous diverses formes les populations sur les règles d’hygiène à mettre en place », a dit l’engagement du ministère de la santé à jouer sa partition pour l’atteinte des objectifs du projet. Le même engagement est venu du ministère de l’Economie numérique et de la communication, et du ministère de l’Eau et des mines dont les représentants ont chacun dit et réitéré le soutien de leur institution pour la concrétisation et la pérennisation des acquis du projet SAC-TIC. Dans son discours de présentation du projet, mercredi dernier, le président du PNE-Bénin, André Zogo, a fait savoir que la plateforme SAC-TIC reviendra à terme à la SONEB qui se chargera d’en pérenniser les acquis et pourrait même l’étendre, progressivement, aux autres communes. A noter que dans le cadre de la mise en œuvre du projet, il est prévu un comité de pilotage pour faire le suivi des activités. Ce comité est composé de la SONEB, du Conseil national des associations des consommateurs, de PNE-Bénin, de l’agence EAA-Bénin, de l’Association vie et développement, SOLUTIS, la Direction générale de l’Eau, la Direction nationale de la santé publique et du ministère de l’Economie numérique et de la Communication.
Flore NOBIME