Fini le temps du laisser-aller dans la chaîne des dépenses publiques. La rigueur s’invite dans l’exécution du budget de l’Etat et les cadres en fonction dans les services financiers des ministères et institutions se doivent de faire preuve de beaucoup plus de fermeté dans le traitement des actes financiers. La régularisation des ordres de mission, par exemple, est interdite. D’un ton ferme, le Ministre de l’Energie l’a rappelé hier à l’occasion de l’atelier d’appropriation et de lancement du Budget, Gestion 2018. A l’en croire, comme l’exigent les textes en vigueur, avant l’envoi d’un cadre en déplacement, un ordre de mission devra être obligatoirement établi et signé.
En réalité, bien souvent, certains démarrent des missions sans ordre de mission et demandent plusieurs jours après la régularisation. Ce qui ouvre la porte à toute manipulation, pour servir des intérêts inavoués. Le Gouvernement remet les pendules à l’heure pour rationaliser les dépenses publiques et mettre fin à la gabegie qui règne, surtout autour des missions. La transparence doit être de mise dans un contexte où l’Etat prône la reddition de comptes et la bonne gouvernance à tous les niveaux.
Les Directeurs administratifs et financiers, Directeurs de la programmation et de la prospective, régisseurs et comptables sont avertis. Les sanctions seront donc sans appel pour réprimer le défaut d’établissement d’un ordre de mission avant le déplacement, et par conséquent toute tentative de régulation. Et là-dessus, la contribution de la Police Républicaine est fortement attendue, à travers la Brigade Economique et financière. La suite est connue. Si les cas sont avérés, les mis en cause sont poursuivis devant la justice.
Richard AKOTCHAYE