Le Parlement est-il réellement mal géré? Les ressources publiques sont-elles distraites par le bureau actuel de l’Assemblée nationale? Ces interrogations restent sans réponses pour le moment. Car, les accusations portées par le député Léon Ahossi le week-end dernier contre la gestion financière du bureau du Parlement n’ont pu être contestées. Selon le député de l’opposition, l’Assemblée nationale serait aujourd’hui criblée de dettes à cause des options économiques faites par Me Houngbédji et son équipe. Mais Valentin Aditi Houdé et Boniface Yèhouétomè n’ont pu rien souligner concrètement pour remettre en cause les déclarations de leur collègue. Hier, jeudi 1er février 2018, les deux questeurs ont en effet, à la faveur d’une conférence de presse à l’Hémicycle, tenté de répondre à Léon Ahossi. Seulement, ils n’ont pu réussir leurs missions. Au lieu de contester les affirmations du député en les balayant par des réponses concises faites de chiffres précis, les deux conférenciers ont versé dans le dilatoire. Ils sont plutôt restés évasifs en fournissant des arguties face aux caméras. Les deux questeurs ont dénoncé le fait que le député Léon Ahossi ait choisi la presse pour faire ses déballages. «Même si les comptes sont au rouge, le canal choisi n’est pas bon», ont-ils laissé entendre. Valentin Aditi Houdé, lui, reconnaissant à mots voilés la mauvaise santé des finances du Parlement déclarera : « Dans aucune société on ne pourrait assister à une gestion sans faille. Même si tel était le cas, plusieurs canaux sont disponibles pour des interpellations mais transposer les querelles personnelles sur toute une institution de la République est malhonnête ». Il a par ailleurs souligné la mauvaise foi de Léon Ahossi qui « ne veut voir que du noir partout». Face aux questions techniques, la questure prise du court a préféré tenir un discours politique pour maquiller la gestion catastrophique des fonds publics. Un cafouillage qui prouve qu’à l’Assemblée nationale, l’argent public est hasardeusement manipulé.
Mike MAHOUNA