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2ème round des négociations gouvernement-centrales :Quatre des points revendicatifs examinés sans issue favorable
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  L`événement Précis
Présentation
© Autre presse par DR
Présentation de vœux à la présidence : Patrice TALON réitère son engagement pour une bonne gouvernance au Bénin




Démarrées le mardi 30 janvier 2018, les négociations entre les membres de la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations Collectives Gouvernement / Centrales et Confédérations syndicales, présidée par le Ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané se sont poursuivies en fin de semaine écoulée pour une sortie de crise. C’était, le vendredi 02 février 2018 à l’Infosec. A la suite du point relatif aux libertés ayant marqué la première journée de négociations, les deux camps ont passé sous examen les points relatifs à la revalorisation du point indiciaire et la hiérarchisation des salaires, du point de l’application des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, du point d’exécution du relevé des conclusions des négociations entre le comité gouvernemental et le collectif des syndicats du secteur de la santé. Sur les diverses questions, « rien de concret » n’a été retenu selon les syndicalistes. Ils disent attendre du gouvernement des engagements palpables sans quoi,« la grève se poursuit les semaines à venir ». Pour sa part, le Président de la commission, Abdoulaye Bio Tchané, rassure les travailleurs de ce que le gouvernement reste ouvert au dialogue afin que des solutions pérennes soient trouvées dans les meilleurs délais. Les échanges sont suspendus et pourront reprendre ce lundi05 Février en attendant la rencontre entre le Chef de l’Etat, Patrice Talon et les centrales, demain mardi, au Palais de la République.

Emmanuel GBETO



Pour amélioration de conditions de vie et de travail

Les syndicats du trésor public en grève dès mercredi

A la suite des secteurs de la justice, de la santé et de l’éducation et bientôt des transports, les syndicats du trésor public au ministère des finances, rentrent dans le mouvement de débrayage. Il s’agit du Syndicat national de la trésorerie du Bénin (Synatb) et du Syndicat national des agents du trésor public du Bénin ( Synatrep-Bénin). A cet effet, une motion a été déposée aux ministères des finances et de la fonction publique. Au menu de leur plate-forme revendicative, objet de la grève de 48heures qui démarre le mercredi 07 Février pour prendre fin, le jeudi 08 février 2018, 11 points revendicatifs auxquels le gouvernement devra trouver solution sans quoi, les travailleurs passeront à une vitesse supérieure.

Emmanuel GBETO

Université d’Abomey-Calavi

UNEB, UNSEB et FNEB paralysent les activités académiques dès demain, mardi

Les trois Organisations estudiantines basées à l’Université d’Abomey-Calavi à savoir, l’Union nationale des étudiants du Bénin (UNEB), l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (UNSEB) et la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB), annoncent la paralysie de 72 heures de toutes les activités académiques à compter de demain, mardi 6 février 2018. Les présidents de ces organisations estudiantines « fâchés » contre le gouvernement, protestent contre certaines mesures « liberticides, attentatoires et antisociales dont ils sont victimes ». Ils menacent reconduire la grève chaque semaine, si rien n’est fait pour satisfaire leurs besoins.

Lire ci-dessous la motion de grève

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI



FEDERATION NATIONALE DES ETUDIANTS DU BENIN



UNION NATIONALE DES ETUDIANTS DU BENIN



UNION NATIONALE DES SCOLAIRES ET ETUDIANTS DU BENIN



Contacts : 66 08 10 71 / 97 95 00 71 / 62 53 60 06



MOTION DE GREVE



– Vu la loi n° 90-032 du 11 Décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin ;

– Vu la loi 1901 en ses dispositions relatives à la liberté associative ;

– Vu le décret n°2017-485 du 02 Octobre 2017 définissant les modalités de collaboration des organisations estudiantines avec l’Etat et les autorités des universités publiques en République du Bénin ;

– Vu le décret n°2017-155 du 10 Mars 2017 portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires ;

– Considérant que le gouvernement à travers le décret n° 2016-616 du 05 Octobre 2016 a interdit d’activités les organisations faîtières d’étudiants et ceci en violation des principes de libertés associative, de manifestation, de réunion et même d’expression ;

-Considérant la décision DCC 17-065 du 16 mars 2017 de la Cour Constitutionnelle qui rétablit expressément les associations et organisations faitières dans leur droit ;

-Considérant le non-respect du gouvernement et de son Chef de la décision de la Cour Constitutionnelle ;

– Considérant qu’à la faveur de cette décision arbitraire les autorités universitaires aux ordres du pouvoir TALON ont pris des mesures impopulaires dans la seule visée d’exclure les enfants de parents pauvres des universitaires publiques du Bénin;

-Considérant les avancées éthiques recommandant l’ouverture de la porte du savoir universel à tous ;

-Considérant que la Constitution de notre pays le Bénin, garantit l’accès à l’éducation à tous ;

-Considérant l’obligation faite par notre Constitution à l’Etat d’assurer la gratuité progressive de l’éducation en ses dispositions de l’article 13 ;

-Considérant la violation flagrante des franchises universitaires ;

-Considérant que le calendrier du Centre des Œuvres Universitaires et Sociales n’est jamais en adéquation avec le calendrier académique;

-Considérant que les services offerts par le Centre des Œuvres Universitaires et Sociales dans le domaine de la restauration, du transport, de l’hébergement et de la santé ne reflètent pas l’image de ce qui pourrait être offert dans une université publique encore moins dans la plus grande université nationale de notre pays ;

-Considérant la lettre ouverte du 25 septembre 2017 adressée au Chef de l’Etat, conjointement signée des trois organisations faitières d’étudiants (FNEB, UNEB et UNSEB) ;

-Considérant le mutisme dont fait montre le gouvernement et son Chef, face aux cris de détresse de la couche estudiantine ;

-Considérant la motion de grève de l’intersyndicale des enseignants du supérieur en cours ;

-Considérant les Assemblées Générales des étudiants sous la direction de la FNEB, de l’UNEB et de l’UNSEB respectivement tenues les Mardi 23 et Vendredi 25 janvier 2018 au campus d’Abomey Calavi et au Centre Universitaire d’ADJARRA ;



Nous, étudiants du Campus d’Abomey-Calavi et autres campus et centres universitaires affiliés :

1) Fustigeons :

a- Les mesures liberticides, attentatoires et antisociales prises par le pouvoir Talon ;

b- La volonté caractérisée du pouvoir TALON à fermer la porte des universités aux enfants de parents pauvres et en faire la chose des bourgeois ;

c- La hausse des frais d’inscription pour le compte de l’année académique à venir ;

d- Les différentes brimades et escroquerie académique dont nous sommes victimes ;

e- La politique de la sourde oreille dont fait montre le gouvernement face aux nobles et légitimes revendications des enseignants d’une part et des étudiants d’autre part ;



2) Déclenchons une grève de 72h à compter du Mardi 06 Février à 00 heures au Jeudi 08 Février 2018 à 24 heures avec tacite reconduction pour exiger :

a- La réintégration immédiate des 21 étudiants arbitrairement exclus ;

b- L’abrogation pure et simple du décret n°2017-155 du 10 Mars 2017 portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires et les arrêtés d’application pris à cet effet ;

c- L’abrogation immédiate et sans condition aucune du décret n°2017-485 du 02 Octobre 2017 définissant les modalités de collaboration des organisations estudiantines avec l’Etat et les autorités des universités publiques en République du Bénin et les arrêtés pris ou en cours à cet effet ;

d- L’abandon de la décision du Conseil des Ministres qui annonce la hausse des frais d’inscription dans les UNB pour le compte de l’année académique à venir ;

e- Le paiement sans délai aucun des arriérés de Bourse, Secours, Frais de mémoire et de stage à tous les ayants droits ;

f- Le rétablissement sans condition des organisations faitières d’étudiants et institutions spécialisées affiliées dans leur droit ;

g- La satisfaction à tous les points de revendications inscrits dans la motion de grève de l’intersyndicale des enseignants du supérieur ;

h- La construction et l’équipement des amphithéâtres, salles de cours, laboratoires et bibliothèques de types modernes ;

i- La suppression des faux frais (inscription pédagogique, frais de Travaux pratiques, de laboratoire, de stage…) dans nos écoles, instituts et facultés ;

j- La décentralisation de la DBSU sur les autres campus et centres universitaires ;

k- L’achat de nouveaux bus pour faciliter le transport étudiant, la construction et la réhabilitation des bâtiments servant de résidences universitaires ;

l- La construction et l’équipement d’un centre de santé digne du nom sur le Campus d’Abomey-Calavi ;

m- L’étendue des services du COUS-AC vers les autres campus et centres universitaires (FSS, ENEAM, INMES, PORTO-NOVO et ADJARRA) ;

n- Le respect des franchises universitaires ;

o- La démission du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de tout son cabinet pour incapacité notoire ;

En tout état de cause, nous tiendrons responsables les autorités universitaires et l’Etat central, des déconvenues qu’engendrerait leur entêtement à ne pas satisfaire aux revendications suscitées. Car comme le dit A. Dale CARNEGIE, « La seule façon de sortir vainqueur d’une dispute, c’est de l’éviter ».



Fait à Abomey-Calavi, 01 Février 2018

Ont signé :

Pour le BE/FNEB

Le Président

Alimi GOUNOU



Pour le BEN/UNEB

Le Président

Alain NOUHO

Pour le BEU/UNSEB-AC

Le Président

Olympass DAH-KINDJI

Ampliations

Présidence de la République, Assemblée Nationale, Cour Constitutionnelle, Médiateur de la République, Ministère de l’Enseignement Supérieur, Rectorat UAC, Décanats et Directions UAC, COUS-AC, Ministère de l’intérieur, Préfectures (Atlantique, Littoral, Ouémé), Mairies (Abomey-Calavi, Porto-Novo, Adjarra),Confédérations et Centrales syndicats, Commissariat Centraux, Brigades Territoriales, BUE, IS, Presses, Affichages, archives.
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