Le Réseau entrepreneurial des femmes africaines (Refa) – section du Bénin a tenu, samedi 3 février dernier à Cotonou, une assemblée générale qui a lieu simultanément avec celle de la Côte d’Ivoire.
Les femmes du Réseau entrepreneurial des femmes africaines (Refa) étaient en assemblée générale, samedi dernier, pour adopter leur charte et coopter de nouvelles adhérentes, confie la vice-présidente, Maroufatou Falola. L’occasion est également choisie pour faire des nominations et primer les plus actives, explique l’élue communale qui défend que le Refa n’est pas une association de plus.
Pour la vice-présidente, les membres du Refa ne sont pas du genre "Sois belle et tais-toi". « Nous avons autre chose que nous voulons partager avec les femmes vulnérables », souligne Maroufatou Falola qui relève qu’il y a la foi au Refa.
Le réseau vise à contribuer à l’épanouissement de la femme et à l’institutionnalisation de l’entraide, explique-t-elle.
« Moi en tant qu’élue communale, j’ai organisé les femmes Refa rurales ; un autre système et je joins l’utile à l’agréable », souligne Maroufatou Falola.
Au titre des actions concrètes déjà menées, des femmes maraichères d’un village d’Ifangni qui ont bénéficié d’un groupe électrogène pour pomper l’eau du puits qu’elles ont creusé, grâce à l’appui de la présidente venue de Côte d’Ivoire.
Comme perspectives, la vice-présidente souhaite que beaucoup de femmes adhèrent au Refa afin de constituer une force pouvant venir en aide aux plus vulnérables.
Un souhait que partage Sènami Léontine Sériki qui préside la Commission de développement durable du Refa. « Si vous ne présentez rien à Dieu, vous ne pouvez pas bénéficier de sa bénédiction », relève-t-elle. Elle souhaite que d’autres femmes viennent se joindre à elles pour se former ou commencer à entreprendre quelque chose.
« Nous ne sommes pas un regroupement de femmes de plus », se défend Roufcath Andébi, membre du Refa. Car le Refa diffère de bon nombre d’associations de femmes qui se réunissent pour papoter et entretenir de petites querelles, justifie-t-elle. Ce qui ne conduit pas loin, déplore Roufcath Andébi. Pour elle, il n’y pas de ségrégation, car c’est la mutualisation des compétences pour émerger grâce aux efforts des femmes qui se mettent ensemble pour leur bien-être.
Didier Pascal DOGUE